Voyage, voyage

Jeudi 4 novembre 2010

Salon BD / «Lire c'est voyager, voyager c'est lire», apprend-on dans "Choses vues", recueil posthume d'anecdotes, humeurs et souvenirs de Victor Hugo. Cet aphorisme, le Festival de la bulle d'or le fera sien les 13 et 14 novembre prochains à l'occasion de son vingt-cinquième anniversaire. Ceci par le biais de trois expositions : l'une mettant en valeur les carnets de voyage de Joël Alessandra, l'autre reposant sur une sélection d'ouvrages par la Bibliothèque Municipale de Lyon et la dernière consacrée à la chose ferroviaire, maquettes à l'appui. De quoi tempérer les ardeurs des monomaniaques de la dédicace ? Pas sûr, d'autant que cette année encore les attend un casting plantureux de pas moins d'une quarantaine de scénaristes, dessinateurs et coloristes. Tout n'étant évidemment pas bon à prendre, nous vous épargnons les noms des champions de l'humour corporatiste, ainsi que ceux des zigotos de l'atelier KCS, dont ce doit être la dixième apparition publique en deux mois. Quitte à faire la queue, on vous invite plutôt à la faire devant Loïc Godard (Le Joueur, fiévreuse adaptation du roman de Dostoïevski), Emre Orhun (Erzsebet, glaçante mise en images du destin de la sanguinaire Comtesse Bathory), Nicolas Sure (Wadlow, humble et tendre portrait de l'homme le plus grand de l'Histoire) ou encore Renaud Penelle (Vénus noire, presque aussi fort et troublant que le film d'Abdellatif Kechiche). Et surtout devant Kriss et Maël, auteurs de Notre mère la guerre, captivante et édifiante plongée en apnée dans la boue mêlée de sang dans laquelle on pataugeait entre 1914 et 1918. Benjamin MialotFestival de la bulle d'or
Au Complexe Pierre-Minssieux à Brignais, samedi 13 et dimanche 14 novembre.