Labiche se traîne
Théâtre / Bruno Boëglin met en scène "Le Prix Martin" d'Eugène Labiche au Théâtre Les Célestins. Une création quelque peu plombée par une distribution inégale et des problèmes de rythme. Dorotée Aznar

On peut également s'interroger sur la pertinence de la distribution. Aux côtés de l'excellent Jean-Claude Bolle-Reddat et de sa voix de cartoon dans le rôle du mari cocu mais content, seuls Patrice Kahlhoven (dans le rôle de l'amant bisexuel) et Bruno Boëglin (dans un rôle savoureux que l'on vous laisse découvrir) semblent s'amuser. Les autres comédiens, en retrait ou carrément à côté, ne réussissent jamais à entrer dans la dynamique du texte de Labiche. Philippe Morier-Genoud, dans le rôle du cousin guatémaltèque, ne sait pas bien que faire de son accent espagnol et l'oublie une fois sur deux et, alors que l'auteur imagine des acteurs en mouvement permanent, les comédiens sont étonnement statiques (mention spéciale à la raideur cadavérique d'Asaï Hiromi dans le rôle de la femme volage de Martin). Définitivement, il manque quelques grains de folie à ce "Prix Martin".Le Prix Martin
Au Théâtre Les Célestins, jusqu'au dimanche 14 novembre.