20 ans de nOmbril

Vendredi 10 décembre 2010

Café-théâtre / 31 décembre 1990, le nOmbril du Monde (café-théâtre d'une centaine de places) pointait le bout de son nez place Chardonnet dans le premier arrondissement de Lyon. Vingt ans plus tard, au même endroit, l'équipe du nOmbril a ouvert une deuxième salle dans le sous-sol vouté et fête cet anniversaire lors d'une Saint-Sylvestre mêlant pour un tiers des anciens sketches et pour deux tiers des inédits. L'aventure a commencé à une époque où Lyon, pourtant berceau du café-théâtre en province, n'avait plus que deux salles dédiées à ce genre (l'espace Gerson et l'Accessoire). Il y en a aujourd'hui une petite dizaine. À l'époque, Thierry Buenafuente, comédien, souhaite créer son théâtre pour éviter de courir les castings et jouer enfin ses propres textes. Il s'installe, à dessein, sur les pentes de la Croix-Rousse, dans un environnement encore populaire qui ressemble à son lieu : «nous accordons beaucoup d'importance à l'accueil du public, la rencontre entre les comédiens et les spectateurs. Cela doit être convivial», aime rappeler Thierry Buenafuente. Le nOmbril "trouve son public" dès son ouverture. Malgré une période délicate en 1992-1993, le directeur reconnait avec plaisir la bonne santé de sa salle, paradoxalement en partie grâce à la crise : «les gens n'ont jamais eu autant besoin de rire que ces dernières années». Le public se fait aussi acteur. Depuis 1995, des cours de café-théâtre sont dispensés au nOmbril à des groupes d'une quinzaine de personnes qui peuvent ensuite présenter leur travail sur scène. L'école ne désemplit pas et révèle même Florence Foresti, «étudiante» de 1996 à 1999. La comédienne reste fidèle au lieu et a notamment mis en scène Thierry Buenafuante dans «Pièces détachées». Le lieu se targue également de ne jamais programmer de pièces graveleuses car : «le Nombril, c'est au-dessus de la ceinture». NPSoirée anniversaire
Au nOmbril du mOnde, vendredi 31 décembre à 20h.