Amplis poussés à 11
Rock / Variété française de caractère, hip-hop tiré à quatre épingles, rock instrumental généreux en décibels, psychédélisme suffocant, folk au bout du rouleau, heavy metal chevaleresque, reggae d'anthologie... En 2011, dans les salles de concerts de Lyon, vous avez tous les choix.Benjamin Mialot

D'une manière générale, domine l'impression que nos amis programmateurs se sont passés le mot pour qu'aucune tribu ne soit lésée. Ainsi, ceux qui kiffent quand la langue française est tournée sept fois dans la bouche de l'interprète qui la manie ne manqueront pas les passages du chic et bluesy Bertrand Belin (le 10 février à l'Épicerie Moderne), des tendrement surréalistes Arlt (le 24 mars au même endroit) et du dandy désopilant Thomas Fersen (le 21 avril au Transbordeur). Les accrocs à l'électricité, eux, retiendront les dates du 30 janvier et des 11 et 16 février. Lesquelles correspondent aux shows respectivement tendu, aphone et opiacé de Birdpen au Transbordeur, de Maserati au Sonic et des Black Angels à l'Épicerie Moderne. Le folk, de son côté, se déclinera en coloris glacés (Junip, le 12 février à l'Épicerie Moderne) et vintage (Moriarty, le 09 mars, à Feyzin également), tandis qu'en matière de hip-hop, c'est le volubile et soulful Pharoahe Munch qui créera l'événement en fêtant ses vingt-et-un ans de carrière le 13 février au Ninkasi Kafé. Même nos amis chevelus seront gâtés, avec le débarquement de tout ce que la planète metal progressif compte de pointures, de Helloween à Angra en passant par Stratovarius. C'est dire si 2011 s'annonce mémorable, surtout si les rumeurs diffusant le nom de Bad Religion, monument du punk rock californien, se confirment.