Palettes sonores
De l'Opéra à l'Auditorium en passant par Grame, le choix musical à Lyon est immense. Dans chaque lieu, la saison se poursuit avec une envie d'imposer des musiques riches en diversité : Incursion dans le temps, passage du sacré au profane, de l'éphémère à la durée. Pascale Clavel

Depuis le début de la saison, l'Auditorium affiche «Plus de musique et plus de choix». Un parcours Richard Strauss, une série Grands interprètes, des orchestres invités... mais avant tout, une Première pour un tout nouveau Festival French Kiss en février sous l'impulsion du directeur général de l'Auditorium, Laurent Langlois. Avec ce Festival, Langlois veut valoriser un répertoire méconnu voire boudé des Français. Au menu, Fauré, Chausson, Massenet, Gounod, Capelet à redécouvrir sans chichi. Autre nouveauté, Edith Canat de Chizy, compositrice inclassable, est en résidence à l'ONL pour une saison. Son œuvre, axée sur la couleur, est souvent d'inspiration mystique. À l'Opéra de Lyon, poursuivant ses «jeux de couples» emblématiques de la saison 2010-2011, Serge Dorny, dans sa grande générosité, offre un Festival Mozart sur un plateau. Après Wagner, une nouvelle Tétralogie voit le jour. Cosi, les Noces et Don Juan tout à la fois pour ceux qui en rêvaient mais n'osaient y croire. Belle idée, toute simple : il s'agit de dérouler les trois épisodes de la vie d'un homme en quelques jours. Trois âges de la condition humaine, trois moments de la vie de Mozart, d'une criante contemporanéité.