THÉÂTRE - L'Étranger
Des tourments de Meursault, Nicolas Zlatoff fait tout d'abord un immense moment de silence. Il s'écoule vingt minutes avant que l'on entende les premiers mots célèbres de "L'Étranger" : «Aujourd'hui maman est morte». Durant ce laps de temps, Meursault n'est qu'un semblant de figure humaine, dissimulée derrière un écran de plastique. N'ayant pas vraiment de forme humaine, il est une sorte de boule de pâte à modeler mouvante. Le metteur en scène fait de ce texte une matière qu'il triture pour en extraire la noirceur et l'implacable fatalisme. Cette relecture de l'incontournable roman de Camus est à redécouvrir au théâtre de l'Astrée (campus de la Doua) les mardi 1er, mercredi 2 et jeudi 3 février. NP