Douche écossaise
Depuis les murs du son édifiés sur Young Team il y a bientôt seize ans, Mogwai est devenu un «old team» au post-rock toujours épique et pertinent. Des lives sous haute tension, de l'orage, de l'explosion : Mogwaï, la réponse de l'Ecosse au Silver Mt Zion ? Stéphanie Lopez

Peu de paroles, beaucoup de guitares et du White Noise qui bat la campagne en plein brouillard : le rock de Mogwaï érige de hautes murailles essentiellement instrumentales. Si le précédent The Hawk Is Howling ne comptait pas un verbe sous les échos de réverb', leur septième album n'est guère plus bavard. Deux chansons à peine (l'une vocodée, l'autre confiée à un invité), et pourtant Hardcore Will Never Die, But You Will a plein de choses à dire. Sous ce titre aux airs de private joke, le message pourrait être : les punks aboient, les tendances passent, mais Mogwai reste Mogwai. À savoir, ce groupe certainement pas hardcore mais plus pop au contraire, plus accessible aujourd'hui qu'à l'ère de The Hawk Is Howling ou du pionnier Young Team. De composition plus simple, Hardcore Will Never Die... va donc à l'essentiel. L'essentiel n'étant pas l'emballage (Stuart Braithwaite accorde peu d'importance aux titres ou à la pochette), mais de produire une musique qui tient toujours la route. Sans doute parce que la route, justement, reste chez eux le moteur dominant : à l'aube d'une grande tournée qui les conduira sur les scènes de France et de Navarre pour deux ans, les Glaswégiens vont pouvoir laisser libre cours à l'espace live dans lequel leur musique se passe de tout discours. Vous voilà prévenus : Mogwai will never sing, but you'll fly.MOGWAI
Au Transbordeur, dimanche 20 mars