La guerre des Gaules

Jeudi 2 juin 2011

Rock / Si l'on devait traduire en français le nom des Hard-ons, on dirait «les Gaules» (mais pas celles de Vercingétorix ou de la pêche à la mouche) ou «les Triques» (mais pas celle qu'on fabrique avec de fins morceaux de bois pour remplir la hotte du père fouettard). Ou alors on vous ferait un dessin. Ou encore on vous ferait écouter un morceau de ce trio de Sydney et vous comprendriez immédiatement ce dont il s'agit. The Hard-ons, c'est le rock dans tout ce qu'il peut avoir de dimension éjaculatoire, notoirement précoce d'ailleurs, à coups de morceaux très pressés d'en finir et à la durée très limitée. Entre hardcore pur (et dur) et punk pop un peu crétine, les Hard-ons sont peu ou prou des genres de Ramones de l'hémisphère sud. Leur tout premier succès, Surfin' on my face, fut d'ailleurs emblématique de ce mélange entre punk, surf music et pop à la bitch-boys. Comme les Ramones, les Hard-ons sont d'ailleurs devenus de véritables légendes, particulièrement en Australie où le trio est l'objet d'un culte sans précédent. Malgré une conception très farouche de l'indépendance et du do it yourself, le groupe demeure le plus gros vendeur indépendant de l'histoire musicale du pays. Après la sortie en 2009, de Suck & Swallow le meilleur de leurs 25 années d'existence en 25 chansons, les Hard-ons reviennent plus vigoureux que jamais avec Alfalfa Males Once Summer Is Done Conform Or Die où malgré plus d'un quart de siècle d'existence, le groupe pousse à fond sur la pédale hardcore, usant, et abusant de ce viagra musical qu'on appelle gros son. Mais tout en ayant conservé une verve de jeunes hommes qui fera à nouveau de Lyon, pour une nuit trop courte, la capitale des Gaules. Stéphane DuchêneThe Hard-ons + Copper Blue
Au Ninkasi Kafé
Vendredi 10 juin