Oldies but goodies
Musique / Alors que dans le rock, cette rentrée s'avère marquée par le retour des vioques, l'électro aussi nous rappelle que ses fers de lance ont pris de la bouteille. Honneur aux seniors pour la soirée Beat Bindum XL, avec deux vieux de la vieille, Manu le Malin et Arnaud Rebotini, qui reviennent en grande forme sur le devant de la scène.Stéphanie Lopez
Tout comme Manu le Malin, Arnaud Rebotini est de la Doom Generation. Les deux Parisiens ont grandi en matant Alien et les films d'Araki, traversant les 90's dans une sorte d'odyssée électro, embarquant volontiers l'esthétique de Giger dans leur vaisseaux. Après avoir un temps brûlé ses guitares aux côtés d'Ivan Smagghe, l'ex-moitié de Black Strobe est revenu cette année à ses origines, seul aux commandes de vieilles machines, avec un album qui tutoie Abraxas. Someone Gave Me Religion est en ce sens une affirmation. Celle de l'artiste affranchi du laptop, qui en rebranchant les mêmes bécanes que sur le précédent Music Components, se reconnecte d'abord à lui-même. Il faut dire que le vieux goth a la tech' de l'emploi - celle qui correspond à son physique aussi : vaillante et virile, robuste et velue, «l'homme Robot» envoie toujours de la bûche derrière ses nappes aux préludes élégiaques. Si c'est dans les vieux pots qu'on mitonne la meilleure techno, alors Arnaud Rebotini a réussi son périlleux pari : sonner old school sans virer vieux jeu. Ça vaut bien son pesant de Juno 60 et autres synthés Roland sur la scène du Transbo.Manu le malin + Arnaud Rebotini
Au Transbordeur, samedi 24 septembre.