En direct d'Italie

Vendredi 8 juin 2012

Photos / Sur des murs oscillant entre l'orangé et le vermillon, le musée Hébert expose les photographies prises par l'épouse du peintre lors de leurs séjours en Italie. Instantanés effectués entre 1888 et 1893, ils manifestent un goût pour le réel, pour l'activité humaine autant que pour les lieux de vie. Paysannes aux champs, femmes au lavoir, places vides ou pleines... Gabrielle Hébert saisit les regards et les attitudes comme la superbe des pierres. Elle le fait avec une liberté nouvelle à l'époque, libérée grâce aux évolutions de la technique du temps de pose jusqu'alors imposé. Rapidité, naturel : les maître-mots de la série étonnent par leur contemporanéité. Sous verre, est montré un appareil d'époque, alors qu'au bout de la salle trônent quelques objets (dont un costume de paysanne) ramenés par Hébert. Une exploration des plus agréables, aux atours de documentaire, ponctuée par des textes intéressants. À l'étage, dans le cabinet des dessins, sont visibles des illustrations dessinées par le fameux Joost Swarte, inspiré par les jolis jardins du musée. Un regard naïf et précis qu'il est bon de croiser.

Italiens pittoresques, 1888-1893, et Jardins en images, jusqu'au 2 janvier au musée Hébert

Italiens pittoresques, 1888-1893

Instantanés de Gabrielle Hébert. Passionnée de photographie, la femme du peintre-directeur de l'Académie de France à Rome, découvre avec son mari, Ernest Hébert, la campagne italienne où celui-ci avait trouvé ses sujets de tableaux. A cette occasion, elle réalise de nombreux clichés de la vie quotidienne des villageois, notamment dans la province du Latium et de la Campanie en Sicile : battage du blé, ramassage du bois, lavage du linge, processions religieuses, scènes de marché ou pastorales