Une pensée sans mots

Mardi 25 septembre 2012

Photo : Casablanca, Philippe Cognée

Philippe Cognée peint depuis le milieu des années 1980. Pourtant, seules ses œuvres créées depuis 1991 auront droit de cité dans la grande rétrospective organisée ici. 1991, date de son pensionnat à la Villa Médicis, date de sa métamorphose en tant qu'artiste : son entrée dans le présent et une profonde réflexion sur la peinture. « Je pars de photographies, d'images parfaites, lisses et froides pour m'en saisir, les déplacer, les mettre en danger », confiait Philippe Cognée au Petit Bulletin lyonnais il y a cinq ans... Exposées à l'époque dans une galerie et une bibliothèque, ses œuvres brilleront cet automne entre les murs du musée de Grenoble. Et ce n'est pas pour nous déplaire ! Si elle est réflexion sur le monde contemporain, la peinture de Philippe Cognée est d'abord et avant tout une confrontation, un affrontement toujours recommencé avec la matière, l'opacité informe et angoissante des choses... Il peint simultanément l'architecture moderne et ses propres ruines, l'ordre et l'entropie, la vie contemporaine et ses fantômes instantanés. On vous en reparle bientôt...

Philippe Cognée

Du 10 novembre au 3 février au musée de Grenoble

Philippe Cognée

Peinture. Apparu sur la scène artistique au milieu des années 1980, avec une peinture figurative aux accents primitivistes, Philippe Cognée a su au début des années 1990 se remettre profondément en question et élargir son propos. En s'appuyant sur une technique picturale originale, il a développé une recherche plus complexe sur la peinture et son rapport à l'image photographique. Soulignant l'ambiguïté du visible, il oppose à l'objectivité affirmée de la photographie le tremblé d'une matière liquéfiée qui met en question le sujet même qu'elle est censée représenter

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