Goodbye Morocco

Jeudi 7 février 2013

De Nadir Moknèche (Fr-Maroc, 1h40) avec Lubna Azabal, Rasha Bukvic...

L'idée de départ est belle : emmener le cinéma du Maghreb vers les rivages, qu'il fréquente peu, du cinéma de genre et plus précisément du film noir. Il y a donc un cadavre qu'il faut faire disparaître, un adultère et même l'idée, attendue, de l'exil est rapportée à l'horizon d'un destin auquel on ne peut échapper. Classique mais plutôt bien filmé, Goodbye Morocco échoue pourtant dans son objectif, la faute à un scénario extrêmement mal construit, où les allers-retours temporels et la multiplication des enjeux (l'homosexualité du personnage de Grégory Gadebois, la grève des ouvriers sur le chantier, la découverte d'un ex voto par des conservateurs de musée) ne créent que de la confusion dans le récit. Le film est écrasé par cette écriture beaucoup trop visible, notamment quand il faut dénouer des intrigues - on rit quand un flic libère un des personnages simplement parce qu'il «est propriétaire d'un cinéma». Comme si Moknèche avait confondu gravité et complexité, se perdant lui-même dans son puzzle.

Christophe Chabert

Goodbye Morocco

sortie nationale : Mercredi 13 février 2013
De Nadir Moknèche (Fr-Maroc, 1h42) avec Lubna Azabal, Rasha Bukvic...

Dounia, divorcée, un enfant, vit avec un architecte serbe à Tanger. Une liaison scandaleuse aux yeux de la famille marocaine. Le couple dirige un chantier immobilier où le terrassement met à jour des tombes chrétiennes du IVème siècle, ornées de fresques.