La dernière nuit
Troisième nuit de la saison au CNSMD. Le pari était osé, la réussite est totale. Il y a d'abord eu celle des Météores puis celle des Métamorphoses, s'ouvre devant nos oreilles impatientes celle des Sonneurs. Peut-être la plus touchante puisqu'elle laisse place aux musiques dites traditionnelles, peu jouées dans des institutions dites savantes. On connaît cette volonté quasi-politique du CNSMD de faire découvrir les musiques extra-européennes, les musiques d'ailleurs, des univers sonores d'une incroyable richesse. On était toutefois loin d'imaginer qu'il oserait s'essayer à la musique traditionnelle pure et dure, celle venue du tréfonds des tripes populaires.
Cette Nuit des sonneurs se déroulera en trois temps. Un premier concert qui verra le département bois ouvrir le bal. Un deuxième axé sur la découverte de mélodies collectées en Bresse, d'airs de danses de Combrailles, de violoneux d'Auvergne et du Limousin. Enfin, les musiciens invités, qui ont travaillé avec les étudiants du CNSMD, offriront avec eux un moment de musique d'une belle richesse, entre choc esthétique et osmose presque totale. Les musiques sont à danser et la piste grande ouverte : nul doute que la cornemuse portugaise, le violon baroque et les chants venus du fond des âges feront alors chalouper les corps.
Pascale Clavel
Nuit des sonneurs
Au CNSMD, vendredi 22 mars
