Images en mille feuilles à la Bastille

Lundi 30 septembre 2013

Photo : Nicolas Sassoon

Tout un pan essentiel de l'histoire de la peinture moderne a joué sur le basculement, la tension, l'indistinction entre la figuration et l'abstraction. Nicolas Sassoon (au Centre d'art Bastille jusqu'au 5 janvier) a, lui, troqué ses pinceaux pour des logiciels informatiques et, sur son écran, passe insensiblement de paysages et architectures fantasmées à des représentations très schématiques puis, enfin, à de purs phénomènes optiques abstraits...

Tout à l'inverse, David Evrard (du 16 février au 13 avril) travaille à partir de matériaux bruts et, la plupart du temps, au sein de collectifs : Potential Estate, Year... et maintenant After Howl pour son exposition à Grenoble. Et passe de « remakes » de fanzines à l'ancienne à la mise en scène de totems et de cabanes dans un esprit assez « primitif ». Les deux artistes partagent néanmoins un goût marqué pour l'accumulation en couches successives et le glissement des images d'un médium à l'autre, d'une substance à l'autre, d'un format à l'autre... Le projet collectif d'After Howl n'est pas encore dévoilé, tout comme la programmation en cours de la soirée de soutien au Centre d'Art Bastille qui aura lieu le samedi 19 octobre à partir de 20h. JED

Waterfalls

Par Nicolas Sassoon. Son travail prend pour point de départ les représentations fantasmées du paysage, de l'architecture et de l'environnement domestique via l'utilisation d'outils informatiques. A travers une imagerie fondée sur les premiers dessins et rendus par ordinateurs, ses oeuvres se caractérisent par un encodage radical des formes, dans lesquelles des sujets premièrement figuratifs basculent dans l'abstraction, le phénomène optique et la contemplation