Henri

Mardi 3 décembre 2013

De Yolande Moreau (Fr-Belg, 1h47) avec Pippo Delbono, Miss Ming...

À la mort de sa femme, Henri, taciturne tenancier de café, engage un «papillon blanc», Rosette, jeune femme souffrant d'un léger handicap, pour l'aider dans son travail. Une amitié va naître entre ses deux outcasts, comme on dit aux États-Unis, suscitant incompréhension et malentendus de leur entourage, puis fuite du tandem vers les côtes belges.

Désormais seule à la mise en scène, Yolande Moreau démontre, après Quand la mer monte, que ce coup d'essai n'avait rien d'un coup de bol : la mise en scène est remarquable, chaque plan y est magnifiquement composé et Moreau sait y saisir, à travers les silences et les distances, toute la solitude de ces êtres en mal d'amour - en cela, Henri est comme la rencontre féconde entre Jacques Tati et Bruno Dumont. Le corps lourd et le visage triste de Pippo Delbono, bouleversant et impénétrable, sont notamment pour elle une source inépuisable de fascination.

Dommage toutefois que le film, une fois lancé dans son échappée belle, semble ne plus avoir autre chose à raconter que ce mélange de poésie et de désespoir, attendant avec nonchalance son dénouement et surtout sa dernière image, inoubliable.

Christophe Chabert

Henri

sortie nationale : Mercredi 4 décembre 2013
De Yolande Moreau (Fr, 1h47) avec Miss Ming, Pippo Delbono...

Henri, la cinquantaine, d’origine italienne, tient avec sa femme Rita un petit restaurant près de Charleroi. Une fois les clients partis, Henri retrouve ses copains, Bibi et René, des piliers de comptoirs ; ensemble ils tuent le temps devant quelques bières en partageant leur passion commune...