Une famille à louer

Mardi 18 août 2015

Une comédie pas drôle, mal écrite et prévisible au-delà du raisonnable, par un Jean-Pierre Améris en pleine déconfiture.

Un homme riche et seul signe avec une femme pauvre un contrat où il loue sa famille (elle a deux enfants) à titre d'essai. D'où quiproquos, sous-entendus et, finalement, passage de l'amour feint à l'amour réel. Le programme du dernier film de Jean-Pierre Améris, qui signe ici son troisième navet d'affilée, est tellement prévisible qu'on se pince tout le long de la projection pour y croire. La faiblesse du scénario est criante à tous les niveaux, que ce soit dans ses péripéties, sinistres, ses gags d'une pauvreté affligeante (une porte de frigo qui s'ouvre en guise de gimmick, sérieusement...) ou ses dialogues, qui soulignent toutes les intentions.

Rien n'est drôle dans ce désastre, à commencer par les deux comédiens : Poelvoorde fait ce qu'il peut pour retrouver le comique dépressif des Émotifs anonymes et Efira semble consciente de jouer dans un ersatz de production télé, ne cherchant jamais à dépasser la caricature absolue que constitue son personnage. Une famille à louer, c'est le genre de film produit pour faire tourner la machine économique du cinéma français : impersonnel, bâclé et déjà prêt pour le prime time.

Christophe Chabert

Une Famille à louer

sortie nationale : Mercredi 19 août 2015
De Jean-Pierre Améris (Fr, 1h37) avec Benoît Poelvoorde, Virginie Efira...

Paul-André est un homme timide et plutôt introverti. Riche mais seul, il s'ennuie profondément et finit par conclure que ce dont il a besoin, c'est d'une famille. Violette, jeune femme pleine de peps, est menacée d'expulsion et a peur de perdre la garde de ses deux enfants. Paul-André lui propose alors de louer sa famille, en tout bien tout honneur, contre le remboursement de ses dettes, pour qu'il puisse enfin goûter, à l'essai, aux joies de la vie familiale ! Pour le meilleur et pour le pire...