Stéphane Malfettes quitte la direction des Subs et devient directeur artistique et général de La Bâtie-Festival de Genève
Mercato / Actuel directeur des Subs à Lyon, Stéphane Malfettes prendra la tête de la direction artistique et général du festival genevois La Bâtie à l'automne 2025. Une nouvelle étape dans le parcours d'un acteur culturel à la croisée des scènes artistiques, qui avait amorcé aux Subs une politique de projets hybrides, transdisciplinaires et résolument tournée vers l'international.

Photo : Stéphane Malfettes © Les Subs
La nomination de Stéphane Malfettes à la direction artistique et générale de La Bâtie-Festival de Genève a été officialisée ce mercredi 19 juin. À 49 ans, le directeur des Subs s'apprête à quitter les quais de Saône pour les rives du Léman. Entrée en fonction prévue à l'automne 2025, pour une première édition programmée en 2026 pour la 50ᵉ édition du festival genevois.Â
À Lyon, Stéphane Malfettes s'était imposé en quelques saisons comme l'un des acteurs de la reconfiguration des lieux culturels. Officiellement en poste depuis mai 2019, il expliquait alors dans Le Petit Bulletin vouloir « ouvrir la saison avec une collaboration forte » - en l'occurrence avec l'Atelier des Artistes en Exil - et affirmait son intention d'accueillir aux Subs des propositions dans lesquelles performance, arts plastiques et musiques se mêlent sans hiérarchie. Il défendait déjà l'idée d'un lieu de résidence ouvert sur la ville, ancré dans le quotidien, mais propice à l'expérimentation artistique.
Avant cela, Stéphane Malfettes avait multiplié les expériences dans de grandes institutions nationales. Il débute au Théâtre des Amandiers à Nanterre, puis collabore avec l'Opéra de Lille et la Maison de la Culture de Grenoble. En 2007, il rejoint le Louvre pour y développer une programmation de spectacle vivant : Patrice Chéreau, Robert Wilson ou encore JR y sont invités dans un musée encore peu familier de ce type de propositions. En 2016, il coordonne la programmation du Palais de la Porte Dorée, où il prolonge ce travail d'hybridation entre arts vivants, récits historiques et approches citoyennes. À Lyon, cette approche s'est traduite par des invitations à des artistes comme Xavier Veilhan, des partenariats avec l'ENSBA et l'ENSATT, mais aussi par des échanges internationaux, notamment avec La Termitière au Burkina Faso ou le Théâtre du Grütli à Genève.
Ce dernier partenariat, fondé sur un appel à projets croisé pour soutenir des formes artistiques hybrides, pourrait avoir préfiguré certaines intentions de sa prochaine direction. À Genève, il entend développer un lieu central, ouvert, transversal, qui articule création contemporaine, musiques actuelles, cirque et scène émergente. Mais aussi renforcer la place du festival dans le débat social et environnemental, selon une conception étendue de la culture comme vecteur de liens.Â