Six jours ce printemps là, l'économie du couple
Une vie meilleure / Cruel et inspiré dans son propos, le nouveau film de Joachim Lafosse manque d'un traitement formel plus tranchant pour convaincre totalement. Pas mal. En salle le 12 novembre 2025.
Photo : Six jours, ce printemps-là © Films du Losange
Depuis dix ans, Joachim Lafosse a partiellement délaissé la radicalité de ses débuts. Cette ouverture louable irrigue son nouveau long-métrage, où une mère en difficulté emmène en cachette ses enfants passer des vacances dans une luxueuse villa appartenant à son ex-belle-famille. Récit d'une douloureuse assignation sociale, observée avec une douceur qui dissimule la violence du propos, Six jours, ce printemps-là se révèle aussi attachant que frustrant. Entre idées inspirées dans leur cruauté banale et ressorts scénaristiques plus convenus, le film manque de tension au moment de réellement s'emballer.

