"Cézanne et moi" : peindre ou faire la moue

Lundi 19 septembre 2016

de Danièle Thompson (Fr., 1h54) avec Guillaume Gallienne, Guillaume Canet, Alice Pol, Déborah François...

Photo : Luc Roux

Cézanne vient visiter son camarade Zola en sa demeure, avec au cœur l'envie d'en découdre : Paul n'a pas apprécié d'avoir servi (à son insu) de modèle pour le roman d'Émile L'ÂŒuvre. Et zou, flash-back dans leur enfance provençale, leur jeunesse bohème - sans Aznavour - mais avec de la vache enragée à Paris, leurs succès et échecs, leurs femmes ; le tout sous de la belle lumière avec de l'accent qui chante...

Le cinéma qualité française n'est pas mort, il bouge encore. Enfin, il se contente d'exhaler un parfum de térébenthine patinée et de dérouler des saynètes minutieusement datées comme on arrache les feuillets d'un éphéméride. Dans cette carte postale, les deux Guillaume font ce que l'on attend d'eux : l'un "galliennise" l'exubérance méridionale libertaire jusqu'au bout du pinceau, l'autre "canettise" la componction du notable parvenu et tente de nous convaincre qu'il a un gros ventre - sans y parvenir, d'ailleurs.

Vraiment, Danielle Thompson a bien fait d'arrêter les films de groupes et de familles hystériques pour se consacrer au futur contenu télévisuel des fins d'après-midis d'hiver...

Cézanne et moi

sortie nationale : Mercredi 21 septembre 2016
De Danièle Thompson (Fr, 1h54) avec Guillaume Gallienne, Guillaume Canet...

Ils s’aimaient comme on aime à treize ans, ils partageaient tout. Paul est riche. Émile est pauvre. Ils quittent Aix, « montent » à Paris, pénètrent dans l’intimité de ceux de Montmartre et des Batignolles. Aujourd’hui Paul est peintre. Émile est écrivain. La gloire est passée sans regarder Paul. Émile lui a tout : la renommée, l’argent une femme parfaite que Paul a aimé avant lui. Ils se jugent, s’admirent, s’affrontent. Ils se perdent, se retrouvent, comme un couple qui n’arrive pas à cesser de s’aimer.