"Chanda, une mère indienne" : clichés nous voilà

Mardi 3 janvier 2017

de Ashwiny Iyer Tiwari (Ind., 1h36) avec Swara Bhaskar, Riya Shukla, Ratna Pathak...

Servante opiniâtre, Chanda rêve pour sa fille Appu d'un meilleur destin : ingénieure, docteure, gouverneure... Hélas, l'ingrate se contente du minimum en classe. Alors, Chanda décide de retourner elle aussi sur les bancs de l'école afin de donner le bon exemple à la fainéante...

Patrons paternalistes et bienveillants, mathématiques pas si difficiles que ça, fille égoïste mais apprenant les vertus de l'effort, ascenseur social en marche, absence de chansons, fin heureuse - pensez donc : Chanda n'a même pas à connaître le sort de Fantine, ni Appu à faire la Cosette... Tout cela part d'une excellente intention : promouvoir, par l'exemple de la réussite, l'émancipation féminine en montrant qu'une fille de servante n'est pas prisonnière de sa classe sociale au nom d'un vague déterminisme... ni d'un quelconque karma.

Hélas, cet argument n'a su inspirer qu'un film platement illustratif, une sorte de tract chamarré pour soirée-théma-débat-dossiers-de-l'écran, où les clichés folkloriques répondent aux pirouettes scénaristiques attendues. Son seul atout est de rappeler, au passage, qu'il faut être fortuné ou économe pour offrir des études à ses enfants quand l'enseignement n'est pas gratuit ni obligatoire. À bon entendeur...

Chanda, une mère indienne

sortie nationale : Mercredi 4 janvier 2017
De Ashwiny Iyer Tiwari (Ind, 1h36) avec Swara Bhaskar, Riya Shukla...

Derrière le magnifique Taj Mahal se trouvent des habitations vétustes où vivent Chanda et sa fille Appu. Chanda est une femme de ménage. Elle rêve que sa fille fasse des études pour avoir une vie meilleure. Mais lorsque Appu lui annonce qu'elle veut quitter l'école pour devenir aussi femme de ménage, Chanda prend la décision surprenante de retourner à l'école dans la classe de sa fille, pour la convaincre de poursuivre ses études.