"A Cure for Life" : le conte (gothique) n'est pas bon

Mardi 14 février 2017

de Gore Verbinski (ÉU.-All, 2h27) avec Dane DeHaan, Mia Goth, Jason Isaacs...

Photo : Twentieth Century Fox France

Impatient de gravir les échelons de son entreprise, l'ambitieux Lockhart accepte une étrange mission : aller chercher l'un de ses patrons en cure dans une clinique suisse. Mais, sur place, le jeune trader se trouve piégé dans cet institut aux procédés peu orthodoxes. Au point d'en devenir patient...

La lecture de La Montagne magique de Thomas Mann peut entraîner des effets secondaires différant selon les tempéraments. Ainsi, quand Wes Anderson développe un Grand Budapest Hotel d'une noire fantaisie baroque, le bien prénommé Gore Verbinski accouche d'une série B horrifique aux tendances schizoïdes. Las ! Sa symbolique ampoulée suggère plutôt le Alan Parker tardif découvrant les mutations stylistiques des années 1990, tout en le plaçant bien loin des atmosphères Mitteleuropa saturées de vapeurs jaunâtres exhalées par Lars Von Trier.

Oscillant entre réalisme hors du temps et fantastique hors d'âge, ce conte gothique peu flamboyant, à la longueur insensée, eût sans doute gagné en digestibilité à être développé sous forme de série télé : il en présente tous les critères. Son dénouement flou en aurait aussi bénéficié, lui permettant de se débrouiller posément, plutôt que sur un écheveau d'incertitudes bâclées et un rire dément...

A Cure for life

sortie nationale : Mercredi 15 février 2017
De Gore Verbinski (ÉU-All, 2h27) avec Dane DeHaan, Jason Isaacs...

Lockhart, jeune cadre ambitieux, est lancé sur la trace de son patron disparu dans un mystérieux centre de bien-être en Suisse.Pris au piège de l’Institut et de son énigmatique corps médical, il découvre peu à peu la sinistre nature des soins proposés aux patients. Alors qu’on lui diagnostique le même mal qui habite l’ensemble des pensionnaires, Lockhart n’a plus d’autres choix que de se soumettre à l’étrange traitement délivré par le centre…la Cure.