Vivir y Otras Ficciones : En corps, encore !

Mercredi 14 mars 2018

Semi-docu / de Jo Sol (Esp., 1h25) avec Antonio Centeno, Pepe Rovira, Arántzazu Ruiz...

Photo : ©Shaktimetta Produccions

Sur son fauteuil roulant, Antonio milite activement pour l'assistance sexuelle des personnes handicapées. Mettant à disposition sa chambre d'amis afin qu'une prostituée puisse s'acquitter de cette mission, il s'attire les foudres de son entourage : Laura, son aide-soignante, et Pepe, son assistant de vie - lequel bataille de son côté avec ses propres démons...

Entre documentaire et fiction, Vivir y Otras Ficciones ne cache pas sa dimension "manifeste" en faveur de la reconnaissance des accompagnants sexuels - rappelant en cela l'excellente comédie dramatique de Jean-Pierre Sinapi, Nationale 7 (2000). Son protagoniste, Antonio, a le loisir de développer tout son argumentaire face à des interlocuteurs incarnant la réticence de la société face à ce que lui revendique comme un droit : le vieux Pepe oppose la "morale" (le sexe restant tabou), la jeune Laura s'insurge contre l'exploitation humaine que l'accompagnement implique, le service étant rémunéré, à l'instar de la prostitution.

Si le film souffre d'une technique inégale, il compense ce défaut par une construction adroite, aérant le combat d'Antonio par des bribes de vie de Pepe, loin d'être un simple faire-valoir. Lui aussi en souffrance, son handicap invisible (l'exclusion sociale qui l'a privé de son fils et lui a valu un séjour en HP) n'en est pas moins réel.

Wajib - L'invitation au mariage

sortie nationale : Mercredi 14 février 2018
De Annemarie Jacir (Pal, 1h36) avec Mohammad Bakri, Saleh Bakri...

Abu Shadi, 65 ans, divorcé, professeur à Nazareth, prépare le mariage de sa fille. Dans un mois, il vivra seul. Shadi, son fils, architecte à Rome depuis des années, rentre quelques jours pour l’aider à distribuer les invitations au mariage, de la main à la main, comme le veut la coutume palestinienne du Wajib. Tandis qu’ils enchainent les visites chez les amis et les proches, les tensions entre le père et le fils remontent à la surface et mettent à l’épreuve leurs regards divergents sur la vie.