Un salon où l'on cause : "Atelier de Conversation"

Mardi 6 février 2018

Documentaire / de Bernhard Braunstein (Aut-Fr, 1h10)

Photo : © ASC Distribution

Pareille à un aquarium posé au milieu de la Bibliothèque publique d'information du Centre Pompidou, une drôle de salle accueille chaque semaine des étrangers résidents en France pour une session de discussion dans la langue de Molière. Un sacré melting-pot - pardon : mélange.

Bribes de séances, fragments d'échanges captés lors de ces ateliers, intervenants de tous les pays filmés en plan rapproché devant s'acquitter d'une seule règle (parler en français)... Le dispositif, des plus minimalistes, suffit à bâtir un film d'une incroyable richesse humaine en télescopant les unes contre les autres les destinées de celles et ceux qui s'expriment ici, dans le sanctuaire du groupe. Chacun vient lesté de son histoire - qui réfugié, qui étudiant, qui retraité - et participe à la construction d'un récit contemporain d'une authentique mixité. La volonté commune de maîtriser l'idiome du pays hôte est supérieure à toute considération, et les emportements naissants sont vite apaisés par les modératrices et modérateurs du lieu, garants de la stricte neutralité de l'enclave.

Document sur des gens qui parlent pour des spectateurs qui écoutent, ce film permet de mesurer l'immense potentiel d'une langue, quelle qu'elle soit, et surtout de saisir le bénéfice collatéral du dialogue : de l'espoir, et donc un futur. Où l'on repense, avec nostalgie, à cette lointaine époque où le français était la langue de la diplomatie...

Atelier de Conversation

sortie nationale : Mercredi 7 février 2018
De Bernhard Braunstein (At-Fr, 1h10) documentaire

Dans la Bibliothèque publique d‘information, au Centre Pompidou à Paris, des personnes venant des quatre coins du monde se rencontrent chaque semaine, dans l‘Atelier de conversation pour parler français. Les réfugiés de guerre côtoient les hommes d‘affaire, les étudiants insouciants croisent les victimes de persécutions politiques. Malgré leurs différences, ils partagent des objectifs communs : apprendre la langue et trouver des allié(e)s et des ami(e)s pour pouvoir (sur) vivre à l‘étranger. C‘est dans ce lieu rempli d‘espoir où les frontières sociales et culturelles s‘effacent, que des individus, dont les routes ne se seraient jamais croisées, se rencontrent d‘égal à égal.