Armoire normande et fauteuil roulant

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Théâtre /
Elle s'appelle Louise, elle Ă©tait paysanne. Elle s'appelle Marie, elle est devenue professeur. Louise, la mère, est malade. Marie, sa fille, après une longue brouille, vient la retrouver. Quinze ans après, le temps n'a pas recouvert toutes les blessures. Sans doute est-il trop tard pour se comprendre ? Les habitudes, les relations, les Ă©tudes, tout doit les sĂ©parer. Pourtant, dans l'Ă©tĂ© brĂ»lant, elles essayent de se rejoindre, Ă pas comptĂ©s, dans un parcours tissĂ© de tendresses furtives, de rancœur reforgĂ©e, de ces petits riens qui font la vie : une orange qu'on partage, une photo qu'on refuse, un cadeau trop longtemps dĂ©sirĂ© qui arrive trop tard. Le texte Ă©crit par Daniel Besnehard en 1986 n'a pas pris une ride. La mise en scène d'Antoine Herbez, Cie Ah, puise dans son propre vĂ©cu pour chercher « ce chaos, mettre en lumière cette confusion, vivre ces allers-et-retours et assumer cette fragilitĂ© qui Ă©mane de la fille qui tente de concilier l'inconciliable avec cette mère qu'elle n'a pas vue depuis douze ans et qui s'apprĂŞte Ă mourir ».
Arromanches, de Daniel Besnehard par la Cie AH!, du 7 au 9 mars à 20h30 au Chok Théâtre