"Une femme heureuse" : Chaînes conjugales

Jeudi 26 avril 2018

Desperate Housewife / de Dominic Savage (G.-B., 1h45) avec Gemma Arterton, Dominic Cooper, Frances Barber...

Photo : ©KMBO

Vu de l'extérieur, Tara semble mener la vie d'épouse et mère anglaise comblée. En y regardant de plus près, son Mark n'est pas si attentionné : il lui impose sa routine sexuelle et domestique, bride ses aspirations artistiques. Un jour de trop plein, Tara craque et fait son bagage. Direction, Paris.

Que l'on aurait aimé aimer ce film écrit, produit et interprété par Gemma Arterton ! La rousse comédienne aux choix éclectiques s'avère à elle seule une raison d'attachement inconditionnel, surtout si elle porte un projets sur l'insidieuse question de l'asservissement conjugal. Las, il y a hélas loin de l'intention à l'œuvre, autant que de la coupe aux lèvres.

Car ce qui aurait pu être le portrait à la Sautet d'une femme conquérant sa liberté s'abîme dans une insistante (et redondante) contemplation de ses désarrois quotidiens. Plombée par une musique affligeante, la première partie insiste au-delà du raisonnable sur la cruauté de Mark et l'état de sujétion de Tara, en esthétisant un peu volontiers le beau visage triste de la comédienne. Quand vient (enfin) le temps de la rupture et de l'affranchissement, l'espoir est de bref durée : la second partie parisienne va en effet tenir de la caricature, avec une interminable déambulation-cliché dans la capitale et une romance avec un Français à l'anglais parfait.

Tournée à une époque où la pellicule ne coûte pas cher, cette "histoire simple" mériterait un vrai montage pour exprimer sa quintessence. C'est-à-dire une demi-heure de moins.

Une femme heureuse

sortie nationale : Mercredi 25 avril 2018
De Dominic Savage (Angl, 1h45) avec Gemma Arterton, Dominic Cooper...

Tara est une jeune mère qui vit dans la banlieue de Londres. Femme au foyer, elle passe ses journées à s’occuper de ses enfants, de la maison et à attendre le retour de son mari le soir. Cette vie calme et rangée lui pèse de plus en plus, jusqu’à ce qu’elle ne puisse plus supporter sa situation. Elle commence à se promener dans Londres, redécouvre le plaisir de s’acheter des livres, et songe à suivre des cours d’art. Son mari Mark, qui travaille dur chaque jour, ne comprend pas ses nouvelles envies. Tara prendra sur elle jusqu’au jour où, acculée, elle pensera à changer de vie.