"Pearl" : sculpture humaine par Elsa Amiel

Mardi 29 janvier 2019

d'Elsa Amiel (Fr-Sui, 1h20) avec Julia Föry, Peter Mullan, Arieh Worthalter...

Léa Pearl s'apprête concourir pour un titre de culturiste. Alors que son entraîneur lui prodigue ses ultimes conseils, son ex débarque avec un enfant, leur fils Joseph. Charge à Léa, qui l'a abandonné, de s'en occuper pendant deux heures. Mais l'instinct maternel n'est pas un muscle...

De la fascination pour le corps et sa sculpture, d'abord. La réalisatrice Elsa Amiel promène avec amour son œil-caméra sur les courbes body-buidées surréelles de Léa et des autres adeptes du jusqu'au-boutisme musculaire, jouant par des gros plans ambigus et des gémissement dans l'effort suggestifs sur les similitudes entre la mécanique de entraînement et la gymnastique d'un coït. En creux se pose naturellement la question de la féminité de la femme culturiste, et incidemment de sa capacité à être mère, maternelle et maternante - d'autant que la cinéaste sous-entend que les "supplémentations" ont une action hormonale inhibitrice.

De la fascination pour les ambiances de nuit, les couloirs d'hôtel et les milieux semi-interlopes ensuite. Elsa Amiel reprend une grammaire de néons et de veillées sans fin classique, exploitée dans les polars comme dans des films de Laetitia Masson, ou des réalisations aussi diverses que Backstage, La Vanité et naturellement Bodybuilder. Ne pas avoir tenté d'échapper aux clichés esthétiques, voilà peut-être le muscle atrophié de ce film.

Pearl

sortie nationale : Mercredi 30 janvier 2019
De Elsa Amiel (Fr, 1h22) avec Julia Föry, Peter Mullan...

Léa Pearl s’apprête à concourir pour le prestigieux titre de Miss Heaven. Son entraîneur, Al, espère, grâce à elle, revenir sur le devant de la scène et rien ne pourra les détourner de cet objectif… Mais à quelques heures de la finale, Ben, l’ex-mari Léa débarque avec Joseph, leur enfant, qu’elle n’a pas vu depuis 4 ans.