Le Saint, la Sainte et le Serpent

Mardi 5 mars 2019

Photo : Le Saint, la Sainte et le serpent © David Morel

LÂ’Âśuvre de la semaine /

Ces dernières annĂ©es, et plus particulièrement ces dernières semaines, la Passion du Christ s'est dĂ©roulĂ©e en plusieurs actes sous nos yeux Ă  la lecture des nombreux tĂ©moignages de victimes et des comptes-rendus de procès. MĂŞme prise la main dans le sac, la non-volontĂ© de l'Église d'expier ses fautes et la dĂ©nĂ©gation de certains de ses hauts dignitaires, notamment celle du cardinal Philippe Barbarin, face Ă  l'Ă©vidence de leur responsabilitĂ©, nous ont amenĂ© Ă  choisir le triptyque de David Morel comme œuvre de la semaine.

Ces trois toiles, Le Saint, la Sainte et le Serpent, ont été composées en 2011 en réaction « au despotisme de l'Église, à son intolérance vis-à-vis des homosexuels malgré le SIDA », nous confie le talentueux peintre. Le serpent, ce mal caché dans l'ombre de Benoît XVI représenté dans un ostensible habit doré se retrouve confronté à ces deux Saints, lui tournant le dos et prêts à en découdre. « Ces deux anges sont des Saints qui se sont libérés de la peur et de la souffrance. » Sur le lit des souffrances que l'Église continue de provoquer, on implore que la résurrection de cette institution pointe enfin le bout de son nez.

Visible jusqu'au 9 mars chez Sofffa
17 rue Sainte-Catherine, Lyon 1er

David Morel

Peinture