Some Faces, de Lise Stoufflet

Photo : © Lise Stoufflet
LÂ’Âśuvre de la semaine /
Les masques tombent, mais que rĂ©vèlent-ils ? C'est l'Ă©nigme qui entoure cette huile sur toile de la jeune peintre parisienne Lise Stoufflet, prĂ©sentĂ©e Ă Slika Ă l'occasion de l'exposition du collectif de peintres Paris Peinture Plus, en rĂ©sonance avec la Biennale. La force de cette peinture se niche dans le non-dit. La narration est en suspens, invitant le spectateur Ă questionner son propre imaginaire face au contexte cachĂ© qui nous intrigue. Une antinomie profonde est cultivĂ©e par la naĂŻvetĂ© apparente de ces corps lisses aux aplats francs de couleur pastel, et par le mystère qui entoure ces visages Ă©bauchĂ©s sur des tissus disposĂ©s au sol ou dans les mains des protagonistes. De ces clones sans tĂŞtes, en attente d'on-ne-sait-quoi, Ă©manent une beautĂ© limpide, secrète, naĂŻve, très vite troublĂ©e par une tension que la peintre ritualise dans toutes ses œuvres. TraversĂ©e par l'urgence de reprĂ©senter le corps, en particulier le corps fĂ©minin, Lise Stoufflet engendre des contes suspendus sur la corde qui sĂ©pare la rĂ©alitĂ© de la fiction.
Paris Peinture Plus
Ă€ Slika jusqu'au 19 octobre