Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, l'empathie nuit délicieusement à la santé
Dents de sagesse / Pour son premier long-métrage, Ariane Louis-Seize propose une relecture parodique et sensible du mythe du vampire. En salles le 20 mars 2024.
Photo : Vampire humaniste cherche suicidaire consentant - © Pavlin Shawn / Wayne Pitch 2024
Après Monia Chokri et Charlotte Le Bon, c'est à Ariane Louis-Seize d'insuffler un vent de fraîcheur sur le cinéma québécois. Derrière la poésie décalée de son titre, cette comédie horrifique hybride virant au coming-of-age allégorique, se pose en relecture parodique et sensible du mythe du vampire. D'abord amusant par sa capacité à normaliser l'extraordinaire, opérer une inversion des valeurs (l'excès de compassion est rédhibitoire), le film s'intéresse sincèrement aux tourments de ses personnages. Il dévoile un regard tendre, résolument situé du côté des marginalisés et des solitaires. Un objet soigné (gentrifié diront les mauvaises langues), bien joué (Sara Montpetit, vue dans Falcon Lake) et tout à fait recommandable. En salles le 20 mars 2024.
