Nostalgie vertigineuse au coeur des Pentes
Revenants sonores / Le Kraspek propose une soirée incontournable entre l'emo-grunge-indie-punk de Trainfantome et la cold pop de L'église du mouvement péristaltique inversé.

Photo : Trainfantome © Félix Barraud De Lagerie
Projet solo/collégial d'Olivier Le Tohic, Trainfantome fait son apparition en 2018 avec Mature immature, un premier album fait maison aux textures post-grunge et shoegaze, errant entre mélancolies dark et légèretés pop. Dès sa naissance Trainfantome affiche ainsi un son extrêmement nineties, rugueux et disséminé d'impuretés sonores.
Nostalgie intimiste
Après la reprise de Negative creep de Nirvana célébrant la filiation grunge, en octobre dernier paraît Thirsty, un album capable d'équilibrer bruit et silence, délivrance sonore et contemplation, provoquant des évocations sonores surprenantes « comme si le Elliott Smith de Heatmiser avait rencontré Deftones dans un PMU en Bretagne », décrit avec justesse son label, Howlin banana records.
Il suffit d'écouter Fomo (part 2) pour avoir un aperçu de l'univers sonore de Trainfantome : douceur, onirisme, passion, saturation, chaos. Le tout en moins de 200 secondes.
Refroidissement effrayant
Les températures subissent une chute spectaculaire avec L'église du mouvement péristaltique inversé, duo éphémère dont l'apparition de l'unique et remarquable album se situe au début du millénaire. Englouti par l'oubli du temps, le culte a ressurgi récemment, 22 ans plus tard avec deux singles captivants, Alexandre et Le bleu du ciel.
Dans l'attente du deuxième opus, le Kraspek célèbre la venue du duo avec une immersion dans les flots gelés d'une cold pop aux allures rétrofuturistes. Pour se préparer à l'expérience, il est fortement conseillé d'administrer une dose de Montezuma : un voyage de 14 minutes dans un espace imaginé par la science-fiction et peint par Laurie Anderson, Franco Battiato et Brian Eno.
Trainfantome + L'église du mouvement péristaltique inversé
au Kraspek Myzik le vendredi 31 mai