Évacuation du squat Neyret : une réponse sociale insuffisante pour la mairie de Lyon
Expulsion / Ce mardi, le squat de la rue Neyret, qui abritait 33 jeunes mineurs présumés, a été évacué par les forces de l'ordre. La municipalité de Lyon dénonce un manque de solutions d'hébergement et demande une action immédiate de l'État.

Photo : © EV
Ce mardi matin, la tension est montée d'un cran sur les Pentes de la Croix-Rousse à Lyon. Le squat de la rue Neyret, qui pouvait héberger jusqu'à 70 personnes, a été expulsé par la police sous la coordination de la Préfecture du Rhône. Parmi les 33 mineurs présumés présents, 5 personnes en situation irrégulière ont été interpellées.
Face à cette situation, la maire du 1ᵉʳ arrondissement, Yasmine Bouagga, n'a pas tardé à réagir. Elle a organisé un « petit déjeuner solidaire » pour les expulsés et rappelé que le Centre communal d'action sociale (CCAS) de la Ville de Lyon assurait « un accueil inconditionnel dans ses lieux d'aide sociale, bains douches et restaurant social ». Pour l'élue écologiste, cette évacuation illustre un problème profond : « Nous demandons aux autorités préfectorales des solutions de mise à l'abri immédiate. Nul ne doit s'accommoder de cette indignité ».
Une indignation partagée par les majorités écologistes, socialistes et communistes de la Ville et de la Métropole de Lyon. Dans un communiqué commun, ils appellent l'État à agir : « Faute d'hébergement, ces jeunes vont se retrouver dans une situation d'extrême vulnérabilité, risquant ainsi d'interrompre leur parcours de scolarisation et d'intégration ». Les élus réaffirment leur engagement à « protéger les plus vulnérables », malgré un contexte politique de plus en plus tendu.