Précarité dans la métropole de Lyon : un habitant sur six vit sous le seuil de pauvreté

Mercredi 30 octobre 2024

Précarité / D'après une étude récente de l'Insee, environ 17 % de la population de la métropole de Lyon, soit 220 500 personnes, vivent dans la pauvreté. L'observatoire précise que, à Lyon et Villeurbanne, les personnes pauvres sont souvent jeunes et isolées.

Photo : © Pexel

Dans une analyse portant sur le seuil de pauvreté dans la métropole de Lyon, en collaboration avec la collectivité locale, l'Insee a estimé qu'en 2021, 20 500 personnes vivaient sous le seuil de pauvreté, soit environ un habitant sur six. Avec un revenu inférieur à 1 155 euros par mois pour une personne seule et 2 425 euros pour un couple avec deux enfants. C'est moins qu'à l'échelle de la France Métropolitaine qui dénombre 14, 5 % de la population cette même année. 

Les taux de pauvreté varient significativement selon les territoires de la métropole. Les zones les plus touchées incluent les portes du sud (​​Corbas, Feyzin, Saint-Fons, Solaize et Vénissieux) avec un taux record de 29, 2 %, suivies des communes situées dans une zone s'étendant de Vaulx-en-Velin à Jonage et Villeurbanne, où plus de 20 % des ménages sont pauvres. À l'opposé, les zones situées à l'ouest, comme le Val-de-Saône et le Val d'Yzeron, affichent les taux les plus bas, autour de 8 %.

Les jeunes et les personnes seules, particulièrement vulnérables à Lyon et Villeurbanne

Dans les communes de Lyon et Villeurbanne, la pauvreté touche souvent des jeunes et des personnes vivant seules. Plus de 59 % des ménages pauvres à Lyon et 52, 5 % à Villeurbanne sont composés d'une seule personne, une proportion nettement supérieure à la moyenne métropolitaine (48, 4 %). L'âge moyen du référent fiscal y est aussi plus bas, avec une moyenne de 44 ans à Lyon et de 45 ans à Villeurbanne, contre 47 ans pour la Métropole.

Les familles nombreuses et monoparentales, particulièrement concentrées dans les zones est et sud, figurent parmi les plus exposées à la précarité. Par ailleurs, la part du revenu issue des prestations sociales est élevée dans ces territoires (43 % contre 40 % pour l'ensemble de la métropole), soulignant une dépendance accrue aux aides publiques.

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