Les collections du 20ᵉ font peau neuve

par JED
Publié Lundi 1 décembre 2025

Nouvel accrochage / Toujours vivantes, les salles du 20ᵉ Siècle du Musée des Beaux-Arts font peau neuve avec un nouvel accrochage et un étonnant hommage au peintre Henri Lachièze-Rey.

Photo : Henri Lachièze-Rey, Joueurs de cartes, 1968

C'est toujours un bonheur de découvrir les nouveaux accrochages des salles du 20e Siècle du Musée des Beaux-Arts, variant en fonction des acquisitions et des donations récentes. Le tout dernier en date met en avant des œuvres de Judit Reigl, Simon Hantaï, Jean Degottex, Jean Fautrier... Ou encore les Coqs surréalistes d'André Masson, issus d'une série de vingt peintures de sable réalisée entre 1926 et 1927. La petite toile acquise tout récemment grâce au Club du musée Saint-Pierre côtoie la plus grande, Niobé (1947), dont on ne se lasse pas d'explorer les méandres, les plis, les déplis et les jeux de couleurs. C'est une toile que l'artiste considérait comme monument expiatoire à la Seconde Guerre Mondiale.

Au voisinage de tant d'artistes illustres, on se rendait cependant dans la salle-hommage au peintre lyonnais méconnu Henri Lachièze-Rey (1927-1974) presque... à reculons. Erreur ! Le musée présente un bel ensemble de ses toiles des plus fascinantes !

Henri Lachièze-Rey, Nu couché, 1968

Le cœur du sujet

Admirateur de Pierre Bonnard, refusant la distinction figuration-abstraction, Henri Lachièze-Rey écrivait à propos de son approche picturale : « il m'apparaît essentiel que la motivation de la création chez le peintre prenne sa source dans la sensation, dans la pénétration du monde qui l'entoure et non dans des concepts extérieurs qui entraîneraient la peinture (figurative ou non) dans des univers anecdotiques ou littéraires. » Pénétration, le mot est juste, tant l'artiste nous immerge littéralement au beau milieu de ses scènes de cafés, de joueurs de cartes et de foules compactes. Tout y est vibrant, tremblé, flouté, saturé, insufflant vie et chaos aux espaces et aux figures représentés. Soit, un lyrisme des plus singuliers où chaque touche de pinceau semble trembler d'émotions et de sensations.

Dialogues dans les collections modernes
Jusqu'au 10 mai 2026 au Musée des Beaux-Arts (Lyon 1er) ; de 0 à 12€

Dialogues dans les collections modernes, hommage à Henri Lachièze-Rey

Pendant sept mois, le Musée des Beaux-Arts de Lyon met à l'honneur ses donations et acquisitions récentes dans un parcours renouvelé de ses collections modernes, entre Serge Poliakoff, Léopold Survage, Henri Valensi et bien d'autres, ainsi qu'un hommage au peintre lyonnais Henri Lachièze-Rey à travers trois de ses toiles.