Projection du film Anna (Fr, P. Koralnik, 1967) @ Comoedia mardi 25 juin à 20h

Gagnez 10 places pour la projection du film ANNA (Fr, P. Koralnik, 1967) au Comoedia mardi 25 juin à 20h.
pour participer :

Téléphonez au 04 72 00 10 20 mardi 25 juin de 12h à 12h10.

ANNA (Fr, P. Koralnik, 1967)
au Comoedia mardi 25 juin à 20h
En présence d'Emmanuel Daumas, Cécile de France et Grégoire Monsaingeon

anna

Serge est tombé amoureux d'une fille qu'il n'a jamais vu qu'en photographie. Il la cherche partout mais ignore qu'il la connaît déjà…

Malgré son modeste statut de téléfilm, Anna est un monument de la culture des années 1960 au même titre que le Blow-Up d'Antonioni ou l'émission Dim, Dam, Dom. Mêlant un peu de Nouvelle Vague à la culture « pop », voire psychédélique, le film baigne dans la musique « anglaise » de Serge Gainsbourg. L'argument scénaristique est très mince — aucun scénariste n'est crédité d'ailleurs, mais l'image est soignée malgré un montage brouillon. Quant aux airs de Gainsbourg, on retiendra surtout « Sous le soleil exactement » et « Roller girl », tous deux interprétés par Anna Karina. Mais l’image la plus marquante, à ranger au rayon des étrangetés, reste sans doute celle de Gainsbourg en jeune cadre publicitaire propre sur lui (cravaté et rasé de près !) entonnant « C’est la cristallisation, comme dit Stendhal ! ».

C’est le vendredi 13 janvier 1967 à 21h40 que les téléspectateurs français découvrent Anna sur la 1re Chaîne de leur poste TV noir et blanc.

La comédie musicale de Pierre Koralnik, produite par Michèle Arnaud, fait alors l’effet d’une bombe dans le paysage audiovisuel des années 1960 ; secouant la France engourdie des années gaulliennes par son côté « nouvelle vague », la photo peu académique de son chef opérateur Willy Kurant, le montage de Françoise Collin (qui monte à cette époque tous les films de Jean-Luc Godard), la chorégraphie endiablée de l'américain Victor Upshaw, et les chansons aigres-douces de Gainsbourg.

Les arrangements de Michel Colombier, qui dirige l’orchestre, vont donner des couleurs électriques à la partition de Gainsbourg, déjà sous l’influence du rock d’outre-Manche.


En écho à la création présentée aux Nuits de Fourvière du 29 juin au 2 juillet,
En partenariat avec l'INA.