Rencontre à la Villa Gillet avec trois romanciers de la rentrée : Emmanuelle Bayamack-Tam, Loïc Merle, Jean-Noël Orengo

Gagnez des invitations pour deux pour la rencontre avec Emmanuelle Bayamack-Tam, Loïc Merle, Jean-Noël Orengo autour de "Désordre, chaos et réalité" jeudi 22 janvier à 19h30 à la Villa Gillet
pour participer : Soyez les premiers à appeler au 04 78 27 02 48 (lundi-jeudi 13H30-18H / vendredi 13H30-17H) pour tenter de gagner des invitations pour deux.

Rencontre avec Emmanuelle Bayamack-Tam, Loïc Merle, Jean-Noël Orengo autour de "Désordre, chaos et réalité"

Emmanuelle Bayamack-Tam ©Hélène Bamberger-POL, Loïc Merle ©Melania Avanzato et Jean-Noël Orengo ©JF PAGA - Grasset

22/01/2015 >  19:30 - 21:30
Villa Gillet 
25 rue Chazière 
Lyon 4ème

En collaboration avec les éditions Actes Sud, Grasset et P.O.L. En partenariat avec la librairie Vivement Dimanche

Animé par : Stéphane Duchêne / Le Petit Bulletin

Abandonnés, rejetés, marginalisés, malades, excentriques… : les personnages imaginés par nos trois invités sont autant de facettes d'un monde contemporain fragmenté, aux contours parfois flous. Polyphonie des personnages chez Emmanuelle Bayamack-Tam et Jean-Noël Orengo, ou au contraire, voix isolée du narrateur chez Loïc Merle, sont autant de manières de décrire les zones de perturbations intimes, sociales et politiques traversant ces univers psychiques singuliers, à l'autre bout du monde ou juste à côté de chez nous.

En savoir plus sur les invités :


Jean-Noël  Orengo

« "Marly" pourrissait lentement dans la fiction que les autres se faisaient de lui. Depuis son enfance, il était la proie d’histoires invraisemblables dont les narrateurs pouvaient être n’importe qui, un passant qui le regardait comme lui ne se regardait pas, un ami dont il devenait brusquement l’ennemi, un chien flairant en lui une odeur qui n’était pas la sienne et qui aboyait. Ni héros, ni anti-héros cependant, un simple étranger dans une masse informe où se détachaient celles et ceux qu’il aurait pu être. »

Jean-Noël Orengo publie son premier roman, La Fleur du capital (Grasset, 2015), œuvre baroque et polyphonique qui nous mène dans le monde de la prostitution en Thaïlande, au cœur du désir humain, dans une langue inventive et tranchante.

 
Loïc  Merle

« La porte de Kérim aussi était ouverte. Sans cela, peu sensible aux attraits du mystère, terrifié, même, par les mystères qui se dissimulaient derrière les portes fermées, il eût été improbable que je franchisse ce premier seuil, et plus improbable encore que je ne parte pas en courant. Mais je n’étais pas tranquille ; je me demandais tout à coup ce que je faisais là, en quoi ma présence lui serait utile, ou seulement agréable. »

Seul, Invaincu (Actes Sud, 2015), le deuxième roman de Loïc Merle, explore les ressorts de l’amitié : l’engagement, les choix qui viennent avec l’âge, mais aussi les doutes qui peuvent secouer un homme aux prises avec la réalité de son existence et la maladie de son meilleur ami.

 
Emmanuelle Bayamack-Tam

« Je reconnais tout de suite un adulte dont l’enfance est passée inaperçue, la mienne ayant commencé par un abandon brutal. Comme je n’avais pas trois jours, je n’en veux à personne, et surtout pas à ma mère biologique, à la décharge de laquelle on peut dire qu’elle ne me connaissait pas. Si nous avions eu le temps d’entretenir des relations, peut-être m’aurait-elle gardée. Et ne parlons pas de mon père, ou plutôt n’en parlons que pour mieux l’absoudre : si ma mère ne m’a pas connue, lui n’a sans doute fait dans ma vie qu’un passage de comète (...). »

Je viens (P.O.L, 2015), le dernier roman d’Emmanuelle Bayamack-Tam, est un roman comique, qui se lance à l’assaut du racisme ordinaire, de la négligence parentale ou encore de la dépression sénile.