NOS SERMENTS au Théâtre des Célestins

Gagnez 20*2 places pour Nos Serments au Théâtre des Célestins le 3 Avril
pour participer : Appelez le vendredi 3 Avril à partir de 12h au 04 72 00 10 20

Serment Celestins

Crédit Elisabeth Carrechio

Le souvenir ou la trace d’un film a servi d’impulsion à l’écriture : La Maman et la Putain, de Jean Eustache. Nos personnages et situations, avant de se déployer librement, à leur façon, ont été initialement convoqués par ceux du film. Le Bonheur d’Agnès Varda nous a également accompagnés, en ce qu’il pose la théorie : « Et si le bonheur s’additionnait au bonheur ». C’est aussi le récit d’un homme qui vit avec une femme tout en s’autorisant à vivre une histoire avec une autre. Et – comme dans le film d’Eustache – nous regardons comment tout cela se vit, en pratique. « Mais enfin, on ne peut tout de même pas tuer les gens qu’on rencontre ! » dit Varda dans une interview. Ce qui m’intéresse dans ces références, ce sont les contradictions, voir comment elles se répercutent dans le corps des uns et des autres.

C’est pour cela que nous avons besoin de travailler à partir d’improvisations. Les scènes du spectacle n’ont pu s’écrire « à froid », il a fallu la rêverie puissante des acteurs pour donner corps à ces situations. Nous avons aussi beaucoup parlé de Beauvoir et Sartre. Ils pensaient qu’on pouvait et qu’on devait tout se dire. C’est peut-être cela, le serment que se

font nos personnages, entre eux, et à eux-mêmes.

Les années 70 ? Pour nous, qui n’étions pas nés, nous sommes frappés par cette agitation, cette frénésie d’expériences, ces utopies privées lancées dans le concret de la vie, ce radicalisme, où nos aînés (nos parents) se sont brûlés, se sont fait parfois très mal. Mais ces tentatives, elles sont déjà dans La Dispute de Marivaux ! Nos Serments, ce sont des gens qui à leur tour (sans le secours du Prince, sans celui de la Révolution) s’autorisent à vivre en dehors des carcans, pour voir si c’est encore possible, si c’est vivable, vérifier à nouveau, inlassablement, que l’on peut échapper, que l’on peut réchapper. Comme dit l’écrivain Mark

Twain : « Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait ».

Dans Nos Serments il n’y a pas de personnage principal. On fait le portrait de tous, le portrait de chaque personnage, et aussi de chacun des acteurs. François vit avec Esther, rencontre Oliwia, en tombe amoureux. Nous le regardons vivre cela. Mais aussi, et peut-être surtout, nous les regardons elles, toutes les deux. Eux tous.

Julie Duclos

 

Vendredi 3 avril, 20h30

Salle Célestins

Plein tarif : 21 €

Tarif réduit : 18 €

Public :

Durée : 2h40 avec entracte

Plus d’infos sur : www.celestins-lyon.org

Règlement :

- retrait des places le soir même, au guichet situé dans l’Atrium. Ouverture du guichet 1 heure avant le début de la représentation.

Sur présentation d'une pièce d'identité.

En cas de retard, les places ne sont pas garanties.