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Crooner charmeur
Par François Cau
Publié Mercredi 15 juin 2011 - 1937 lectures
La double venue sur nos terres du folk ample et terrien de Jim Yamouridis a le droit d’enchanter convertis et néophytes. Le droit, le devoir même. LG
Connu avant son départ du pays des kangourous pour être un membre éminent du groupe The Stream (dont les deux albums ont été produits par le clavier de Nick Cave and the Bad Seeds, eh oui, pas moins), il a dû se frayer un chemin sur des terres inconnues, assumer le passage au folk solitaire pour accéder à une reconnaissance toute nouvelle. C’est chose faite dès 2008, et non sans panache, avec Travelling blind et ses ballades à la fulgurante beauté, comme Carry me (dont une vidéo live circule sur le site de partage de vidéos commençant par la lettre « d », et dont la vision nous semble simplement indispensable), ou The Rider, que PJ Harvey a eu la bonne idée de réinterpréter (là aussi, usez de la toile pour mettre un son sur nos abstraites paroles). Ce que l’on n’a pas encore dit mais qui semble une évidence dès les premières secondes d’écoute, c’est la similitude de timbre avec le beau, l’unique, le majestueux Leonard Cohen. Nous aussi on a douté en écrivant cela… pourtant, force est de constater que cette comparaison n’est pas volée. Attention, pas de mime ridicule ou de pastiche désolant : Jim Yamouridis tisse son œuvre, morceau par morceau, avec la sérénité ténébreuse que l’on ne trouve que chez les grands. Jim Yamouridis
Cabaret frappé : mardi 26 juillet à 23h sous kiosque au Jardin de ville de GrenobleMusiques en stock : samedi 9 juillet vers 19h à Cluses
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