Jeudi 6 décembre 2012 La galerie Zig zag offre son bel espace à pas moins de six artistes jusqu’au 21 décembre pour l'instant, et jusqu’en 2013 si la fin du monde n’advient (...)
Sculptures / Si le travail précédent de Siryl Bairtey incarnait une sorte de désir d’extraction, notamment par le motif de la chrysalide (voir article sur notre site), la série de Kachinas présentée en ce moment se situe plutôt dans un mouvement de repli sur l’intérieur. Ses sculptures, inspirées des poupées éponymes utilisées lors de cérémonies rituelles par la plus vieille des tribus indiennes, se distinguent par des formes arrondies et colorées, ainsi que quelques ouvertures laissant apercevoir leur vide interne. Gorgées du sens attribué aux objets « magiques », symboles du « besoin de créer des objets pour se rapprocher de l’idée de Dieu », source inépuisable de significations, elles agissent comme cocon. Des cocons rassurants, abritant et protégeant une forme de vie née du geste de l’artiste, lors de la création, qu’il décrit comme « l’un des rares moments où [son] mental se tait ». Aux côtés des poupées, sur un pied de métal, trône un dôme représentant la face cachée de la lune : une bulle de porcelaine à la rotondité contrariée par quelques creux et pics, à la sensualité troublante et l’apparence duveteuse d’une surface généreusement polie. Alors on imagine ce bout de lune, matière lumineuse à la blancheur immaculée, maternelle et rayonnante, comme potentielle terre d’accueil pour ces êtres de papier kraft en errance… Laetitia Giry
Kachinas
à la galerie Zig zag jusque fin juillet
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