Une flopée d'artistes locaux, une poignée d'autres venus de plus loin, des styles musicaux en veux-tu en voilà : l'incontournable Fête de la musique aura lieu ce vendredi 21 juin. On a pioché parmi les réjouissances proposées pour vous livrer notre sélection. Laissez-vous tenter. La rédaction
Pour la Fête de la musique 2017, c'est ici que ça se passe !
Sur les plateaux de la ville
Let's rock
La Caserne de Bonne, pendant la Fête de la musique, sera rock. Avec une poignée de groupes à découvrir, dont les Grenoblois de Magnetoscop et leur post-rock hypnotique – cinématographique même. Une fleur dans le goudron, leur premier album paru il y a un an, est ainsi une véritable claque auditive, comme on vous l'expliquait ici en décembre. Les cinq musiciens seront l'avant-dernier groupe de la soirée. Avant eux, la fête sera gentiment plus pop rock, et le final carrément métal avec Madmen Sometimes Speak The Truth. Le mal (ou mâle) rode.
Scène rock, Esplanade de la Caserne de Bonne. Avec Selfish doll à 20h30, IRM à 21h25, Byron à 22h20, Switch cult à 23h15, Magnetoscop à 00h10 et Madmen sometimes speak the truth à 01h05
Notre coup de cœur
BeO, à 20h, sur la scène électro hip-hop, parc Paul-Mistral, aux abords du stade
Hadracadabra
Difa et Tonian, l'un originaire de Paris et l'autre de Grenoble, associent leurs parcours musicaux dans le reggae/dub et le beatbox pour créer une musique électronique aux confins de la dubstep, la minimal et la trance. L'univers qui en découle est sombre, lourd et hypnotique. On ne saurait trop vous conseiller de vous plonger un soir dans l'imaginaire embué et fantastique de ces deux sorciers qui, à chacun de leurs passages, provoquent un enthousiasme épidémique...
Itchy et Scratchy, à 1h, sur la scène électro hip-hop, parc Paul-Mistral, aux abords du stade
L'âme du désert
Issu d'une famille de musiciens, Nabil est l'héritier direct de Baly Othmani, figure emblématique de Djanet (une oasis du Sahara algérien située non-loin de la frontière libyenne) et premier à avoir introduit l'oud dans la musique touarègue. Nabil poursuit le voyage musical tracé par son père en répandant l'âme du désert et son souffle tout en prenant soin d'y ajouter une touche de modernité. Ainsi, les textes en tamaquesh s'accompagnent de guitares électriques soutenues par un rythme tindé, sorte de curiosité nomade qui rappelle le blues touareg d'Ali Farka Touré.
Nabil Baly Othmani, à 21h30 sur la scène musique du monde, anneau de vitesse du parc Paul-Mistral
Funky town
L'an passé, c'est au bar Le Diférent que le groupe grenoblois de funk avait passé la soirée du 21 juin. Cette année, la scène où ils se produiront sera beaucoup plus grande ! La dizaine de vétérans (plus de vingt d'ans d'existence au compteur pour l'ensemble) auront la lourde tâche de clôturer la soirée. On parie sur un dernier acte chaud et groovy !
Spock Marlone Section, à 0h30 sur la scène musique du monde, anneau de vitesse du parc Paul-Mistral
Mainstream
Calibrées pour exploser sur les robinets musicaux FM, les bluettes de Mayor ont cette odeur chanson française festive faite pour séduire le chaland. Et puis le côté Grenoblois qui monte, couplé au fait qu'il est produit par My Major Company (le label participatif qui, lui aussi, monte), ça a tout pour plaire. Comment ça non ? Même un soir de Fête de la musique, bourré ?
Mayor, à 22h45, sur la scène chanson française, place Saint-André
Au calme
Conteur, Lull tourne en solo depuis 2007. La musique du chanteur de Settled In Motion est une succession de ballades folk à caractère intimiste et mélancolique. Accompagné de sa guitare ou de son harmonica, ses mélodies ont des accents dylanniens aux aspérités soul et rock. En attendant la sortie de son premier album, plongez-vous dans les vertiges du poète qui s'entoure désormais de quatre musiciens sur scène : vous passerez d'agréables moments de calme.
Lull, à 23h50, sur la scène chanson française, place Saint-André
Barjos
Déjanté et psychotique, le cabaret faussement joyeux de Rilojosa se situe à mi-chemin entre le slam et la chanson. Dans ce spectacle d'un autre temps, rythmé par une boîte à musique dissonante, les propos se font tour à tour acerbes, porteurs de revendication puis poétiques. Peuplé de clowns tristes à la fois comédiens et chanteurs, l'univers rappelle par endroit celui d'Amanda Palmer et de son groupe Dresden Dolls.
Rilojosa, à 0h55, sur la scène chanson française, place Saint-André
Sur les places
Du gros son
« En ces temps de morosité ambiante, entre une météo maussade et la disparition de lieux d'expression artistique à Grenoble, les associations Bass Jump et Welcome unissent leurs forces pour vous apporter un rayon de soleil électronique. » Voilà qui plante le décor ! Au programme donc, deux sound systems avec du gros son et de bonnes basses. D'un côté, de la trance et de la drum & bass (par l'asso Welcome) ; de l'autre, de la bass music avec entre autres des artistes de Bass Jump. Tout ça au bord de l'eau, dans un cadre on ne peut plus original.
Welcome x bass jump, à partir de 16h aux Arènes, chemin de Halage
Classieux
En plus des soirées Avalanche qui font leur marque de fabrique, le collectif fondé en 2012 regroupe six artistes grenoblois nourris par cette même envie forte de partager leur musique : Scaruzo, To Van Kao, Gorgeous Elephant, Delicatessen et Pope Of Ghetto. On s'est focalisé sur Scaruzo, un jeune homme fraîchement sorti du conservatoire et à l'activité prolifique qui navigue entre la house des 90's, le jazz et les mélopées UK funky.
Avalanche collective & friends, à partir de 18h place Claveyson
Dans les bars
The place to be
Chaque année, on l'écrit, et on l'assume : la soirée proposée par l'incontournable Marx XIII est l'un des meilleurs spots du 21 juin. Parce que l'ambiance est au rendez-vous, le cadre agréable (la rue Lakanal), et la musique (électronique bien sûr) toujours au top. Que demander de plus ?
Mark XIII outdoor party, avec les DJs Serom, Michel Hamburger et Lavtner
Je n'ai besoin de personne...
Très inspiré par les sonorités du rock californien et anglais, le groupe originaire de Dijon et ses chansons efficaces et entêtantes risquent de vous faire remuer la tête. Avec déjà un album et plus d'une cinquantaine de dates à son compteur, Touch maîtrise plutôt bien l'art de la scène. Aficionados de solo de guitares, de gros riffs et de ronronnements de Harley Davidson, précipitez-vous.
Touch, à 20h30 à la Passoire
Musique pour tous
Le Café noir, c'est un incontournable de la nuit gay et lesbienne grenobloise, à la fois intimiste et déjanté. Pour la Fête de la musique, les gérantes hautes en couleur proposent une soirée « mojitos & mix frappés ». Tout un programme !