Le Messiaen anglais

Musique classique

La Grave

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Le Festival Messiaen est un rendez-vous attendu par tous les amoureux d’une musique au service de la nature et de l’être humain réconciliés. Cette année, c'est en langue anglaise qu'il conjuguera les écrits du compositeur du "Quatuor pour la fin du Temps". Pascale Clavel

De son opéra consacré à Saint-François d’Assise au Catalogue d’oiseaux en passant par le Quatuor pour la fin du Temps, Olivier Messiaen a produit une musique d’une incroyable richesse. Ses œuvres sont inspirées ici de rythmes extra-européens, là de mélopées grégoriennes, ailleurs par les chants des oiseaux – le compositeur a écumé les forêts du monde entier, partitions vierges en mains, faisant jaillir une palette inouïe de couleurs.

Le Festival Messiaen, donné tous les étés au Pays de la Meije (entre Isère et Hautes-Alpes), est depuis 1998 au service de sa musique. Il a toutefois su ouvrir, via des choix artistiques pointus et ambitieux, l'environnement de rêve dans lequel il prend place à toute la création contemporaine. Cette année, le directeur artistique du festival, Gaëtan Puaud, propose avec "Le jardin anglais de Messiaen" une programmation encore plus inédite qu'à l'accoutumée, qui verra deux compositeurs britanniques, George Benjamin et Alexander Goehr, tous deux élèves de Messiaen, rendre hommage au maître.

Là-haut sur la colline

Ils ne seront pas les seuls. Le fameux Catalogue d’oiseaux, projet fou d'une splendeur absolue – imaginez un tour du monde durant lequel vous seriez accompagnés par tous les oiseaux de la terre –, serra ainsi donné dans son intégralité (c’est assez rare pour le souligner) par trois pianistes remarquables : Momo Kodama (samedi 27 juillet), Marie Vermeulin (dimanche 28) et Markus Bellheim (dimanche 4 août).

Plus humble mais tout aussi insolite, Into the little Hill, le conte lyrique pour soprano, contralto et un ensemble de quinze instruments du George Benjamin susmentionné, sera lui interprété par le London Sinfonietta et dirigé par Benjamin lui-même (samedi 3 août). Un rendez-vous à ne pas manquer tant cette pièce entre l'oratorio de poche, la cantate poétique et le mini-opéra, transcende les genres. D'autant que le chef se régale en imposant des timbres peu communs (flûte basse, cor de basset et cymbalum hongrois) à cette transposition par Martin Crimb du Joueur de flûte de Hamelin. On l'aura compris : de concerts en conférences et de randonnées en ateliers pédagogiques, l’étonnement sera le maître-mot de cette édition.

Festival Messiaen, du samedi 27 juillet au dimanche 4 août, à la Grave

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