de Valeria Golino (It, 1h55) avec Riccardo Scamarcio, Valerio Mastandrea, Isabella Ferrari...
Entrepreneur fortuné évoluant dans le milieu de l'art, Matteo mène une existence de plaisirs loin de son village d'origine. Lorsqu'il apprend que son frère est condamné par la maladie, il le fait venir chez lui et lui fait croire à un traitement miracle. Mais pour adoucir le moral de qui ?
Préparez vos mouchoirs : voici un mélodrame d'amour. Mais d'un genre inhabituel, puisque le lien unissant les protagonistes est fraternel, au sens propre– au reste dans un mélo, il y a toujours un regard empli de désir émanant du ou de la cinéaste sur ses interprètes ; il suffit de se remémorer Douglas Sirk et John Huston.
À l'instar de son premier long-métrage Miele (2013), Valeria Golino se saisit de la maladie et de la mort pour, en creux, exalter l'intensité de la vie ; ses films agissant un peu comme des vanités, à l'envers ou à l'endroit. Ici, le personnage de Matteo va prendre conscience de son égoïsme de jouisseur en considérant ceux qu'il perd et auxquels il survit. Douloureuse leçon de philosophie, un peu trop démonstrative par instants.