Grenoble : les 13 spectacles qu'on vous recommande au mois de mai

La sélection du mois / Ça bouge au mois de mai dans les salles de spectacles de Grenoble et son agglomération, avec notamment le festival des Arts du Récit qui propose, cette année, pas moins de 106 rendez-vous en Isère. Sélection des spectacles pour lesquels on vous conseille de réserver !

Hip Hop Opening

Jeudi 4 et vendredi 5 mai à la MC2, de 5€ à 28€

Créé pour les 30 ans de Suresnes Cité Danse, festival francilien né en 1993 afin de tisser des ponts entre le mouvement hip-hop et la danse contemporaine, ce spectacle (que nous n’avons pas vu) de Saïdo Lehlouh et Bouside Ait Atmane, directeurs du Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne depuis 2019, promet d’envoyer du lourd. Et de, surtout, célébrer la culture hip-hop dans une scénographie n’évoquant rien moins qu’une soirée mondaine !


Le Grand Sot

Jeudi 4 mai à La Rampe, de 8€ à 22€

Les chorégraphies des clips et des tournées de Christine and the Queens et Stromae à leurs débuts ? Marion Motin. Celles de la tournée d’Angèle ? Marion Motin aussi. On pourrait continuer la liste encore quelques lignes (en parlant de Madonna par exemple, pour qui elle a été danseuse) afin de présenter celle qui vient à La Rampe avec, dans ses valises, sa dernière création sur fond de compétition de natation. De la danse parfaitement exécutée (logique) par ses interprètes, et surtout très drôle, la chorégraphe n’hésitant pas à mettre de la parole sur le plateau pour « questionner le rôle et les devoirs d’un chef et se demander en quoi détenir le pouvoir entraîne un comportement si loin de ce que l’on est vraiment ».


The Glass Room

Jeudi 4 mai à l’Hexagone, de 6€ à 23€

Si nous ne connaissons pas la compagnie suisse Kaleidos de la metteuse en scène helvético-américano-iranienne Leili Yahr, le pitch de sa création qui passera par l’Hexagone nous donne envie de découvrir son travail. « The Glass Room explore avec humour, critique et humanité, la genèse des rapports passionnels entre l’Iran et les États-Unis et les causes qui ont mené à l’impasse politique entre ces deux puissances malgré l’effort de médiation helvétique […]. Dans une atmosphère de huis clos soutenue par un dispositif multimédia, trois comédien.ne.s entraînent le public dans une drôle de visite entre faits historiques et fiction, petite et grande Histoire, images d’archives et rhétorique de propagande. »


Le Crocodile trompeur, Didon et Énée 

Jeudi 4 et vendredi 5 mai à la MC2, de 5€ à 41€

Il y a neuf ans, nous accordions notre Une à ce spectacle qui nous avait plus qu’enthousiasmés. Qu’il tourne une nouvelle fois ne peut donc que nous ravir. Soit une relecture du tragique Didon et Énée de Purcell mixant, avec beaucoup d’humour, les codes de l’opéra (le travail musical est très précis) et du théâtre. « J’aime bien rire au théâtre, même si c’est un peu con de le dire comme ça ! » nous répondait la metteuse en scène Jeanne Candel en interview. Ça tombe bien, nous aussi !


Pourquoi les poules préfèrent être élevées en batterie ?

Dimanche 7 mai à l’espace Paul-Jargot, 7€

C’est la mode des conférences rigolotes amenant des faits scientifiques et des questionnements de société. Seul en scène, Jérôme Rouger amène des éléments de réponse, en chemise-cravate, à cette question provocatrice : pourquoi les poules préfèrent être élevées en batterie ? Avec de savants calculs, comme celui-ci : l’équivalent pour un être humain de l’espace vital d’une poule en batterie correspond à la surface de quatre feuilles A4. La maison de Bill Gates correspond, en superficie, à 17 000 feuilles A4. Alors pourquoi une poule serait traitée différemment de Bill Gates ? Si lui n’a pas pondu d’œuf, elle n’a pas inventé Windows… Raisonnements par l’absurde pour un spectacle très drôle à voir à partir de 14 ans. 


Le Retour des rois d'Iran

Mardi 9 mai au TMG – Théâtre de Poche, de 5€ à 16€

Le conte séculaire dans ce qu’il a de plus profond, revisité : dans ce spectacle, le conteur Olivier Villanove raconte l’Iran du Livre des Rois, épopée que Ferdowsi a mis une trentaine d’années à rédiger, autour de l’an mille, et retraçant l’histoire de ce pays à la culture si raffinée, à l’histoire si riche. Il y mêle des souvenirs personnels de ses voyages – d’où le sous-titre : "Le jour où j’ai fêté mes 40 ans à Téhéran" – afin de faire se rencontrer la Perse d’antan et l’Iran d’aujourd’hui. 


Une nuit à travers la neige

Mercredi 10 mai à L’Odyssée, de 5€ à 18€

Pas forcément besoin d’un grand dispositif pour proposer un grand spectacle. Ici, une comédienne livre les mots de Victor Hugo piochés dans son roman L’Homme qui rit (1869), et notamment dans les premières pages qui présentent Gwynplaine, enfant mutilé par des adultes. De par son interprétation, incarnée, et le pouvoir du récit de Victor Hugo, riche en images, elle nous entraîne avec elle dans une aventure forte et captivante. 


Les Femmes de Barbe Bleue

Jeudi 11 mai à La Rampe, de 8€ à 22€

Les contes ne sont jamais des histoires anodines. Ce spectacle de la metteuse en scène Lisa Guez le prouve une nouvelle fois. « Sur scène, pleines de désir et de vie, les fantômes des femmes de Barbe Bleue racontent comment elles ont été séduites, piégées et n’ont pas pu ou su s’enfuir. » Chacune livre ce qu’il lui est arrivé. Une création passionnante (et acclamée) qui, à sa façon, ausculte le système de domination patriarcale.


Diva Syndicat

Vendredi 12 mai à l’Heure Bleue, de 5€ à 17€

Deux chanteuses retracent avec force reprises comiques et virtuoses l’histoire des femmes qui ont fait la musique occidentale, du Moyen Âge au fameux « Y a pas moyen Djadja » d’Aya Nakamura. Un ovni extravagant, entre comédie musicale et conférence chantée, qui replace les créatrices, souvent oubliées, au cœur de l’histoire ; à voir dès 7 ans. 


Le Petit Chaperon rouge

Vendredi 12 et samedi 13 mai à la MC2, de 5€ à 28€

Créé cet été dans le in du prestigieux Festival d’Avignon, ce spectacle du collectif parisien pluridisciplinaire Das Plateau est un petit bonheur adressé au jeune public – un créneau qu’investit de plus en plus la MC2, et tant mieux. Soit une proposition à la fois théâtrale et visuelle (la scénographie est très inventive) qui part de la version du conte des frères Grimm, plus favorable à l’héroïne et son courage, pour mieux taper juste. Promenons-nous dans les bois avec elle alors, on risque d’y croiser un chouette spectacle…


Le Bruit des loups

Du mardi 23 au jeudi 25 mai à la MC2, de 5€ à 28€

Attention, choc visuel et esthétique. Magicien des temps modernes, illusionniste poétique, Étienne Saglio propose un spectacle marquant. Avec lui, la nature reprend ses droits, une forêt s’invitant littéralement sur scène. Entre rêve et cauchemar, sa fable rappelle autant le monde de l’enfance que l’inquiétude du présent, grâce à toute une série de stratagèmes d’une finesse remarquable – même si on imagine facilement tout le travail qu’il doit y avoir en coulisse.


De la morue

Jeudi 25 mai à l’Ilyade, de 6€ à 10€

Avec son "Atlas de l’anthropocène" composé de sept conférences-spectacles décalées mais solides sur leurs assises scientifiques, le comédien, metteur en scène et géographe de formation Frédéric Ferrer questionne habilement les impasses de notre monde. Ici, c’est la 6e Cartographie, De la morue, qui s’intéresse à la problématique de la surpêche. Pour en savoir plus sur ce projet passionnant, une interview de Frédéric Ferrer est disponible ici.


La Mouette

Du mercredi 31 mai au vendredi 2 juin à la MC2, de 5€ à 28€

Passé maître dans l’art des "performances filmiques" (sur scène, la vidéo est un outil à part entière, permettant, lors de certaines scènes, d’être au plus près des comédiennes et comédiens, au cœur de leur intimité), le metteur en scène Cyril Teste déploie son dispositif sur un texte du répertoire, et non des moindres : La Mouette d'Anton Tchekhov. Le résultat est, comme toujours avec lui, d’une grande précision. Et quel plaisir de retrouver le merveilleux comédien Mathias Labelle dans le rôle de l’écrivain Konstantin Treplev, amoureux transi et malheureux de l’héroïne Nina…

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