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Droits culturels / La gratuité totale – ou presque – du musée de Grenoble, du Muséum et du musée Stendhal a été adoptée lors du conseil municipal grenoblois le 15 mai. Objectif affiché : favoriser l’accès à la culture pour tous.
À compter du 23 mai, les musées gérés par la Ville de Grenoble seront en accès libre pour tous. Concrètement, plus besoin de débourser un centime pour visiter le Muséum et le musée Stendhal, expositions permanentes et temporaires confondues. Pour l’emblématique musée de Grenoble, c’est un peu plus compliqué. Tout sera gratuit, à l’exception d’une des deux expos temporaires annuelles – la plus prestigieuse – qui, même si elle reste en accès libre pour les jeunes et les précaires, coûtera 7€ aux résidents grenoblois et 14€ aux visiteurs extérieurs. Soit 1€ de moins pour les premiers… et tout de même 6€ de plus pour les seconds : « C’est le premier musée de France en région par sa collection, il a un rang à tenir qui nécessite des moyens, en termes de restauration, d’acquisition, de conservation… », justifie Lucille Lheureux, adjointe aux Cultures.
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Selon elle, cette augmentation du billet permet aussi d’assurer l’équilibre économique nécessaire à la mise en place de la gratuité dans les trois musées municipaux : « On sait que les expositions d’envergure du musée de Grenoble attirent du monde venu de l’extérieur et il semble plus logique que les touristes contribuent à leurs visites plutôt que les Grenoblois financent la visite des touristes. » Reste que ce billet à 14€ s’appliquera donc également aux habitants des autres communes de l’agglomération : « L’entrée gratuite pour les plus précaires est maintenue quelle que soit l’origine géographique. Et l’achat d’un billet, nominatif, permettra de revenir voir l’exposition autant de fois qu’on le souhaite. » À noter que le musée restera intégralement gratuit le premier dimanche de chaque mois.
Un Conservatoire plus solidaire
Dans la délibération, adoptée en conseil municipal le 15 mai, figure également une nouvelle « tarification lissée encore plus solidaire » pour l’inscription au Conservatoire de Grenoble « afin de permettre aux familles qui ne pourraient plus se le permettre, à cause de l’augmentation du coût de la vie, de bénéficier encore d’un enseignement artistique de qualité ». Par exemple, pour un quotient familial de 600€, l’inscription annuelle passe de 130€ à 60€ et demeure inchangée à 400€ pour un QF de 1400€. Au-delà de cette limite, elle augmente « mais légèrement. Pour un QF de 2000€, on passe de 655€ à 685€ », étaye Lucille Lheureux.
Objectif de l’ensemble de ces mesures : favoriser l’accès à la culture de tous les citoyens. Pour l’adjointe d’Éric Piolle, « enlever la barrière du tarif permet aux gens de se concentrer uniquement sur leur ressenti ». À voir si cela suffira pour tous ceux qui ne se sentent pas toujours légitimes à pénétrer dans un sacro-saint lieu culturel.
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