Amis grenoblois, cela ne vous aura sûrement pas échappé, Laurent Pelly n’est plus directeur du Centre dramatique national des Alpes, basé à la MC2. Non, maintenant, et ce depuis un an, c’est Jacques Osinski qui a repris le flambeau (avec Woyzeck, il va d’ailleurs présenter sa première mise en scène réalisée dans les murs du CDNA début mars ; mais ça on en reparlera dans le PB). Alors forcément, une question taraude les amateurs de Pelly comme les curieux : mais que devient-il ? Si vous avez bien lu le Petit Bulletin ces derniers temps, vous savez sans doute qu’il est depuis janvier 2008 co-directeur du Théâtre national de Toulouse avec sa camarade de jeu Agathe Mélinand. Théâtre où ils ont repris les très chouettes Le Roi nu et Les Aventures d’Alice au pays des merveilles (vus par chez nous) ; plus des nouvelles mises en scène (Jacques ou la soumission et L’avenir est dans les oeufs de Ionesco ou encore Le Menteur de Goldoni). Ça vous fait de belles jambes, Toulouse étant assez loin de Grenoble ; certes. Mais tout n’est pas perdu, et c’est là l’utilité de ce billet : Laurent Pelly sera dès la semaine prochaine à l’Opéra de Lyon avec sa reprise du Roi malgré lui. Ceux qui ont pu découvrir ici et là (notamment à Grenoble) des mises en scène d’opéra par Pelly savent qu’elles sont toujours dynamiques et grandioses. Ainsi, l’année dernière, toujours à l’Opéra de Lyon, il présentait une version dynamitée de La Vie parisienne plus que jouissive (il a consacré un cycle à Offenbach). Car si l’univers très construit de Pelly peut rebuter quand il s’attaque au théâtre (sans être médisant, il y a eu quelques ratés lorsqu’il était directeur du CDNA), cet univers épouse parfaitement l’essence même de l’opéra. De là à dire que Pelly s’épanouit pleinement dans l’opéra, il n’y a qu’un pas… qu’on ne franchira pas, car il parait que cette remarque l’énerve au plus haut point ! Mais bon… Je ne peux donc que vous inciter à prendre un billet de train direction Lyon (1h17 de gare à gare les bons jours !) pour vous en rendre compte par vous-même. Car si Pelly reste dans sa lancée, ce Roi malgré lui risque d’être plutôt pas mal du tout ! Deux petites constatations pour finir, comme ça, en cadeau : non, l’opéra n’est pas fait que pour les personnes d’un certain âge dotées d’un capital financier conséquent (il y a des places à 5 euros) ; et m***e, pourquoi on ne voit quasiment jamais d’opéra par chez nous ?

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