Le nouveau Philippe Katerine est sorti… pardon, le nouvel Arielle Dombasle, porté par le titre très enjouant Extraterrestre. Je vois déjà les cheveux des plus réfractaires se dresser sur leur tête, mais qu’importe : Glamour à mort est un objet musical de haute jouissance tant il est construit autour de valeurs futiles et anachroniques en cette période de crise : qui, à part peut-être Rachida Dati, oserait encore aujourd’hui réclamer de mourir en Saint Laurent ? Arielle Dombasle le fait, sans aucune retenue. Évidemment, elle qui est tellement Glamour à mort peut se le permettre. Certains titres sont si barjos et assumés qu’il ne peuvent que séduire, tel ce Poney rose (coécrit par Katerine et Marjane Satrapi tout de même !). D'autres sont plus poétiques, à l'image de ce Petit chaton aux paroles d'une rare finesse. Finalement, Glamour à mort est la suite logique de Robots après tout, le dernier album en date de Katerine. Car derrière la voix d’Arielle Dombasle emplie de vocalises, c’est bien la patte de Katerine que l’on reconnaît là (il a coproduit l’album avec Gonzales, qui d'ailleurs pourrait bien finir dans le Guinness des records !). Il a fait là ce que Gainsbourg avait réussi avec Bardot et France Gall: réaliser un magnifique album d'interprète conçu sur mesure.
Sinon, au passage, tous ces petits liens Deezer évoquent cette tribune lancée par « des labels indépendants français » et publiée par Télérama : alors que le projet de loi Hadopi va repasser devant le Parlement la semaine prochaine, et sera vraisemblablement adopté (avec quelques rajouts qui nous confortent encore plus dans le rejet de cette loi obsolète et dangereuse, malgré ce que clament quelques artistes), ces labels se prononcent contre la criminalisation du téléchargement mais prolongent la question avec le « problème » de la musique en ligne, en pointant notamment Deezer. Ils insistent ainsi sur la nécessité de préserver le support physique que les majors voudraient brader (lisez la tribune). On n’a pas fini de débattre…
