Gloire au "Jusqu'à la garde" de Xavier Legrand

Édito du n°1086 - mercredi 28 février 2018 - Petit Bulletin Grenoble

Alors que la cérémonie des César 2018 est prévue pour ce vendredi 2 mars (au passage vive Marina Foïs, Louis Garrel et Nahuel Pérez Biscayart – oui, c’est purement subjectif et ne concerne que trois catégories, et alors ?), on peut déjà penser à celle de 2019. Surtout depuis le choc que nous avons subi en découvrant Jusqu’à la garde, sorti le 7 février dernier. Un film des plus glaçants, déjà longuement défendu dans ces pages par notre journaliste Vincent Raymond, d’une intensité rare et, surtout, sincère, le réalisateur Xavier Legrand ne cherchant pas à émouvoir le spectateur avec des artifices gros sabots. Il fait ainsi confiance à son récit centré sur un couple (Léa Drucker – Denis Ménochet) qui se sépare, en laissant la tension monter progressivement (le mari est possiblement violent, même s’il s’en défend), et se permettant même par moments de carrément jouer avec les fausses pistes, comme dans un thriller classique. Remarquable.

Si le bouche-à-oreille, aidé par une presse dans l’ensemble dithyrambique (ah, qu’ils sont ronchons aux Cahiers du cinéma), assure une belle vie au film (210 000 entrées sur les deux premières semaines d’exploitation), nous profitons de cet espace éditorial pour inciter celles et ceux qui ne l’ont toujours pas vu à foncer au cinéma. Et, histoire de nous aussi faire un peu nos ronchons, constater que la sélection des César de cette année pour le meilleur film, si elle comprend quelques réussites estimables, vient d’être tout bonnement ringardisée.

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