Gloire à Eddy de Pretto

Édito du n°1087 - mercredi 7 mars 2018 - Petit Bulletin Grenoble

Voilà : vendredi 2 mars est enfin sorti Cure, premier album d’Eddy de Pretto donnant véritablement corps au buzz qui l’entoure depuis maintenant plus d’un an – buzz qui lui vaut les honneurs de la presse grand public comme peu d’artistes les récoltent du premier coup. Des honneurs certes potentiellement suspects (et si tout retombait aussi vite que c’est monté ?) néanmoins amplement mérités puisqu’ils sont le fruit de la construction d’un univers original nourri de multiples références que l’auteur-compositeur-interprète se réapproprie à sa sauce, livrant une musique laissant s’entrechoquer le rap d’aujourd’hui et la chanson lettrée dont la France est coutumière depuis des décennies. Audacieux.

Surtout, Eddy de Pretto assume un discours sur le genre en parfait accord avec une partie de la génération dont il est issu (il est né en 1993), à l’image d’un des morceaux qui a fait sa renommée : Kid, ses couplets (« Tu seras viril mon kid / Tu tiendras dans tes mains l'héritage iconique d'Apollon / Et comme tous les garçons, tu courras de ballons en champion / Et deviendras mon petit héros historique ») et son refrain dénonçant une « virilité abusive ». Nous pourrions encore en tartiner des lignes et des lignes tant il y a à dire sur ce drôle de phénomène qui, d’interview en interview, assume ses désirs de gloire. Mais attendons qu’une salle ou un festival de l’agglo le programme – Holocène, qui vient de se terminer, avait tenté de l’avoir. Le premier qui s’y attelle gagne un papier dans le PB !

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