Grenoble outragé, Grenoble brisé, Grenoble martyrisé, mais Grenoble uberisé !

Édito du n°1120 - mercredi 23 janvier 2019 - Petit Bulletin Grenoble

Ça y est, Grenoble rentre dans le cercle des villes françaises dignes de ce nom, de celles qui ont compris ce qu’était cette nouvelle "économie collaborative" où tout le monde s’entraide : l’entreprise états-unienne Uber est enfin arrivée chez nous la semaine dernière – on a été la seizième agglomération française à avoir été choisie. Amen. Il nous est donc maintenant possible d’installer l’application sur nos smartphones et ainsi d’utiliser de jour comme de nuit ce service de transport de personnes effectué par des chauffeurs amateurs – en espérant que la bouteille d’eau et les petits bonbons que les conducteurs et conductrices nous offriront seront de qualité (sinon, on se vengera au moment de la note). Merci, vraiment.

Bon, certes, en bons gens de gauche modernes, nous pouvions déjà nous faire livrer de la bouffe au bureau grâce à des applications de type Deliveroo / Uber Eats et ces cyclistes au statut si moderne, et nous avions depuis longtemps retiré nos appartements du marché locatif traditionnel afin de les mettre sur Airbnb (c’est tellement sympathique de jouer à l’hôtelier) ; mais là, maintenant, c’est le rêve entier qui devient réalité. Alors que les rageux et les rageuses nous critiquent si ça leur chante (et continuent de s’amuser à pédaler sous la pluie – voire, pire, à faire du stop le long des routes) : ce sont nous qui rendons la société meilleure. Vraiment meilleure.

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