Mardi 28 mars 2017 Le metteur en scène relit le mythe du devin aveugle de Thèbes, dans un spectacle surprenant et surtout ambitieux à découvrir vendredi 31 mars à l'Amphithéâtre de Pont-de-Claix.
Du sépia plein les doigts
Par François Cau
Publié Lundi 29 novembre 2010 - 2712 lectures
Photo : Eric Bernath
THÉÂTRE / Répondant à une demande d’écriture du Groupe des 20 (réseau de vingt-six théâtres en Rhône-Alpes, dont l’Amphithéâtre, la Rampe et l’Hexagone), trois auteurs contemporains ont chacun écrit une pièce évoquant le Diable et/ou les communications modernes. Un association d’idées qui surprend, témoignant d’un certain repli proche du conservatisme (Jacques Séguéla serait-il derrière tout ça, lui qui déclara que « le Net est la plus grande saloperie qu'aient jamais inventée les hommes » ?!). Passons… Les Lyonnais de la Compagnie du Bonhomme se sont donc retrouvés avec trois matériaux très différents les uns des autres : un premier sur un homme se débattant avec son rêve qui le conduira à croiser le Diable en personne, un second sur un "désincarcéreur" d’ordinateur appelé par une mère en panique, et un dernier sur un speed dating ayant mal tourné. Malgré des postulats de départ intéressants, ces textes apparaissent assez fades et balisés (avec son Comment Karl Kraft s’est découpé en morceaux…, on comprend en deux minutes où Sophie Lannefranque souhaite nous emmener, alors pourquoi un rendu si long ?) ; la vision de Thomas Poulard et Adeline Benamara n’arrangeant rien, les metteurs en scène n’arrivant pas à transcender la question initiale sur les deux heures de spectacle. Leur scénographie, d’un académisme faussement moderne dans des teintes d’une pâleur à faire peur, est à la limite du poussiéreux. Un comble pour une proposition supposée embrasser fougueusement notre monde contemporain – ce qui ne signifie par forcément sans recul, on est d’accord là-dessus. AM
TRYPTIQUE.COM… OU MA LANGUE AU DIABLE
Mardi 7 et mercredi 8 décembre à 20h, à l’Amphithéâtre (Le Pont-de-Claix).
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