Jeux de mains…

THÉÂTRE/ Il y a toute une tradition de l’art marionnettique, différente selon les cultures, les continents, les approches… Une pratique proche de l’artisanat quand il s’agit de la conception de l’outil même, qui s’en trouve transcendée entre les mains de l’artiste-conteur. De cet art ancestral, le marionnettiste chinois Yeung Faï a fait un spectacle, lui qui est l’héritier d’une famille de manipulateurs depuis cinq générations – il a été formé dès ses quatre ans. Sa création Hand Stories, au succès tant public que critique (l’accueil cet été à Avignon a été très chaleureux), est construite comme une succession de tableaux où, simplement avec des marionnettes à gaine traditionnelles, il mêle l’histoire intime et l’Histoire tout court. Et c’est justement quand le personnel embrasse le collectif, dans sa dimension la plus tragique, que le spectacle prend toute sa force : les scènes où Yeung Faï évoque son père, persécuté pendant la révolution culturelle de Mao, sont parmi les plus fortes, quand d’autres, rares, semblent plutôt fades (notamment celles proches du burlesque). Ce qui n’amoindrit néanmoins pas la portée de ce ballet minuscule visuellement évocateur (avec notamment tout un travail sur la pénombre), dirigé d’une main de maître.
Aurélien Martinez

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